le 20/11/2014 à 21h38

Corruption : Fortin et Conrad interdits d'exercer, six mises en examen... Les premières sanctions tombent

Le président de Caen, Jean-François Fortin, est interdit d'exercer
Six personnes ont été mises en examen ce jeudi pour corruption active ou passive dans l'affaire des matchs truqués présumés de L2. Parmi eux, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin, respectivement présidents de Nîmes et de Caen, qui sont désormais interdits d'exercer.

L'affaire de corruption présumée d'au moins trois matchs de Ligue 2 la saison passée fait couler beaucoup d'encre depuis mardi. Alors que l'actionnaire principal du Nîmes Olympique, Serge Kasparian, aurait avoué la tentative de trucage, l'enquête s'est accélérée au cours des dernières heures et six personnes ont été mises en examen.

Fortin et Conrad déjà punis

Parmi ces six hommes figurent Serge Kasparian, mais aussi le président nîmois Jean-Marc Conrad et le président caennais Jean-François Fortin. De plus, les deux patrons de club ont été interdits d'exercer leurs fonctions, selon une source judiciaire reprise dans la soirée par l'AFP. «Mon client démontrera dans ce dossier sa totale innocence des faits qui lui sont reprochés» , a déclaré l'avocat de Fortin, Me Géry, sans préciser les chefs de mise en examen.

Les trois autres personnes sont Michel Moulin et Franck Toutoundjian, qui auraient joué un rôle d'intermédiaires, ainsi que le responsable de la sécurité de Caen, Kaddour Mokeddel. En revanche, l'entraîneur de Dijon, Olivier Dall'Oglio, et le fils de Serge Kasparian, qui avaient eux aussi été placés en garde à vue, ont été libérés sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre eux.

Pasqualetti ne s'inquiète pas pour l'avenir du club

Interrogé ce jeudi en conférence de presse, José Pasqualetti n'a pas souhaité commenter l'affaire. «Il y a des dirigeants, il y a des règles, des lois. Ce n'est pas à moi de commenter. On ne juge pas, on ne commente pas. Il y a quand même la présomption d'innocence» , a déclaré l'entraîneur des Crocodiles. Et concernant l'avenir du club ? «Il n'y a aucune crainte de voir le club disparaître ou rétrograder. Il y eu des menaces du président de la Ligue de football professionnel, mais c'est normal, il est dans son rôle» , a-t-il précisé.

La LFP a justement communiqué sur le sujet dans la soirée. «Au vu de la gravité des faits présumés, la Commission décide de se saisir du dossier concernant les soupçons de matchs truqués en Ligue 2 lors de la saison 2013/2014. La Commission désignera ultérieurement un instructeur en charge de mener ce dossier» , peut-on lire dans un communiqué. Si les faits étaient avérés, Nîmes risque très gros et une rétrogradation en National serait un minimum...

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Par Romain Rigaux, le 20/11/2014 à 21h38
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