Trois ans après les évènements de Port-Saïd, un nouveau drame est survenu dimanche en Egypte. Des affrontements ont opposé des supporters de Zamalek et les forces de l'ordre au Caire, avant le match entre le ZMC et l'ENPPI (1-1).
19 morts, 22 policiers blessés
Un premier bilan a fait état de 22 morts. Un second, a priori définitif a compté 19 décès. «19 personnes ont été tuées, 22 policiers blessés et 18 émeutiers ont été arrêtés» , a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hani Abdel Latif, lundi matin. Les incidents ont éclaté quand des supporters de Zamalek ont tenté de forcer l'entrée du stade, rapporte le ministère de la Santé égyptien.
Depuis les violences survenues à Port-Saïd en 2012 (qui avaient fait 74 morts et des centaines de blessés ; 21 personnes ont été condamnées à la peine de mort en 2013), la plupart des matchs du championnat égyptien se jouent à huis-clos. Ce qui n'était pas le cas de celui-ci, les autorités avaient accepté d'ouvrir l'enceinte au public mais avaient limité le nombre de places à 10 000. Un quota qui n'avait pas permis de satisfaire la demande.
Le championnat suspendu
Ne possédant pas de billet, des membres du groupe des Ultra White Knight ont tenté d'entrer par la force mais ont été repoussés par les policiers qui ont usé de gaz lacrymogène et de tirs de chevrotine, tandis que les supporters ont répliqué en tirant des feux d'artifice. Le bilan est terrible. Et ce pour un match de foot, qui a bien eu lieu malgré le drame. Triste jour en Egypte. A la suite de ces évènements, le bureau du Premier ministre égyptien a ordonné que le championnat national de première division soit reporté «à une date qui sera décidée ultérieurement» .
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