L'épisode de la grève de Knysna, pendant la Coupe du monde 2010, restera l'un des plus grands fiascos de l'histoire de l'équipe de France. Et si on pouvait penser que les joueurs avaient pris cette décision, pas très intelligente, sur un coup de tête, c'est loin d'être le cas puisque Didier Deschamps a fait une étonnante confession à Michel Denisot dans une interview qui sera diffusée mardi sur Canal+.
L'actuel sélectionneur des Bleus avoue tout simplement qu'il savait que les joueurs préparaient quelque chose dès la veille. «Sans trahir de secret, la veille, je savais qu'il allait se passer quelque chose. Oui, je connais du monde» , avoue l'ancien coach de l'OM. «On arrive toujours à savoir ce qui se tramait. Ils voulaient marquer le coup par rapport à ce qu'il s'était passé» , a-t-il ajouté.
Deschamps n'a rien fait, et n'est sans doute pas le seul...
Surpris par la confession du technicien, Denisot lui demande de confirmer qu'il était bien au courant de la préparation d'une grève dès la veille. «Oui, enfin... d'une manière ou l'autre, qu'ils allaient manifester leur désaccord» , explique Deschamps. Mais le sélectionneur tricolore n'a finalement pas décidé d'agir ou d'avertir le staff des Bleus : «Non. De quel droit ?»
Une confession qui apporte un regard nouveau sur cette histoire puisqu'elle laisse supposer que plusieurs autres personnes devaient être au courant et n'ont pas joué un rôle d'alerte. Pourquoi seul Deschamps aurait été averti ? Les proches des joueurs et plusieurs acteurs du football français n'ont sans doute pas assumé toutes leurs responsabilités, eux qui sont nombreux à avoir indiqué qu'ils seraient intervenus s'ils avaient su plus tôt. Mais se taire et laisser les joueurs assumer seuls leur bêtise était sans doute plus facile...
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