La victoire éclatante de l'Olympique de Marseille à Toulouse (6-1) vendredi dernier n'a pas uniquement surpris par l'ampleur du score. Dans cette rencontre, les Marseillais semblaient surtout avoir retrouvé leur jeu et leurs jambes du début de saison, alors que l'OM restait sur quatre matchs sans victoire et une défaite à domicile contre Caen (2-3). La réunion entre les joueurs et Marcelo Bielsa après cette rencontre semble bien être à l'origine de ce renouveau.
M. Bielsa - «de la fatigue et du rejet»
En conférence de presse ce vendredi, l'entraîneur olympien a reconnu une remise en question de ses méthodes. «Après la défaite contre Caen (2-3), les exigences par rapport au travail que je demande ont provoqué de la fatigue et du rejet» , a admis l'Argentin. Si Bielsa reconnaît que toute cession «est une forme de perte d'autorité» , il a constaté qu'un changement était nécessaire puisque les résultats obtenus n'étaient pas ceux attendus.
«Toutes les personnes qui ont en charge des êtres humains et qui voient que le résultat n'est pas là ont deux chemins : responsabiliser les gens qui l'exécutent ou réviser ses consignes. J'avais ces deux possibilités. J'ai opté pour revoir les consignes et j'ai ensuite écouté ce que ressentaient les joueurs. J'ai inclus leurs opinions dans les arguments que j'ai en ma possession pour décider» , a-t-il expliqué. Preuve que «El Loco» sait aussi s'adapter en fonction de son groupe.
Bielsa a fait «des concessions»
Jugé intransigeant et sûr de ses méthodes, Bielsa n'a pas hésité à renier certains de ses principes pour aider ses joueurs. «J'ai fait des concessions dans mon travail en fonction de la perception des joueurs, qui se différencie de mes méthodes traditionnelles. Quand on voit que les efforts ne trouvent pas forcément le résultat souhaité, il faut parfois s'éloigner de certaines idées» , estime le coach marseillais.
Désormais, l'Argentin évoque une forme «d'autogestion» de son groupe. Ce qui ne signifie pas que l'autorité de Bielsa a totalement disparu, lui qui apprécie la maturité de son groupe. «Le plus souvent, l'initiative vient des propres joueurs. En ce moment, c'est ce qui se passe. J'observe cela comme un signe de croissance» , a-t-il indiqué. Les Marseillais devront prouver dès dimanche (21h) face à Lyon que Bielsa a eu raison de leur faire confiance. Et par la même occasion que la démonstration contre le TFC n'était pas seulement due à la faiblesse actuelle de la formation d'Alain Casanova.
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