La Commission de discipline a pris son temps et le verdict est tombé jeudi soir un peu avant minuit. Dimitri Payet a été sanctionné de deux matchs de suspension ferme pour avoir tenu des propos grossiers en passant devant le vestiaire des arbitres après le match Marseille - Lyon (0-0), le 15 mars dernier. «On s'est fait niq... Enc... !» , avait-il lancé. Une frustration due au but non validé par le corps arbitral durant le match.
Si le Réunionnais a évité une sanction de quatre matchs comme Zlatan Ibrahimovic (voir ici), l'Olympique de Marseille considère que le cas du Suédois a joué dans la décision de la Ligue. «C'est avec colère et écoeurement que l'Olympique de Marseille accueille la suspension de 2 matchs infligée à Dimitri Payet par la Commission de discipline de la Ligue. L'amalgame constant réalisé par certains médias entre deux affaires sans commune mesure a porté ses fruits. La décision sous pression de la Commission de discipline est incompréhensible» , indique un communiqué.
«un dossier instrumentalisé»
Pour rappel, les propos de Payet intervenaient quelques heures après le tollé provoqué par ceux d'Ibrahimovic avec son «pays de merde» . Des images captées dans les deux cas par Canal+, qui ne s'est pas fait que des amis... «Il s'agit bien d'un dossier instrumentalisé et instruit à charge par une émission de télévision qui a dicté un verdict qui fera date dans l'histoire de notre championnat. Un joueur professionnel devra-t-il attendre d'avoir rejoint son domicile pour pouvoir exprimer sa frustration sans danger d'être piégé par une caméra indiscrète ?» , s'interroge l'OM.
«Pour rappel, le trio arbitral, prétendument visé par les propos de frustration du meneur de jeu de l'OM, n'avait rédigé aucun rapport complémentaire à l'encontre du joueur à l'issue du match» , ajoute le club. «Pour Dimitri Payet, il rentrait au vestiaire mais il a tenu ses propos devant celui des arbitres. On a aussi tenu compte qu'il avait deux cartons jaunes à son casier» , se justifie la Commission. Marseille sera donc privé «injustement de son maître à jouer et meilleur passeur de la saison» face à Nantes (17 avril) et Lorient (24 avril). «L'injustice spectacle vient d'être rendue» , conclut l'OM.
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