Touché à la cuisse contre l'Olympique de Marseille (3-2) le 5 avril dernier, David Luiz devait être indisponible quatre semaines. Mais à la surprise générale, le défenseur du PSG a fait son retour à la compétition après seulement dix jours et a joué presque l'intégralité de la rencontre contre le FC Barcelone (1-3), en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Une guérison rapide qui a depuis suscité de nombreuses interrogations.
«je ne suis pas un sorcier»
Parti en Russie pour se soigner, David Luiz a profité des méthodes du physiothérapeute Eduardo Santos, conseillé à l'Auriverde par l'entraîneur du Zenith Saint-Pétersbourg, Andre Villas-Boas, son ancien coach à Chelsea. Ce médecin s'est confié sur ses méthodes au quotidien Le Parisien. «Je ne suis ni un sorcier, ni un rebouteux. Je suis formé en physiothérapie et diplômé de médecine sportive» , prévient-il alors que la guérison rapide du Parisien a fait couler beaucoup d'encre.
«J'avais une clinique au Brésil puis j'ai commencé à travailler pour des grands clubs européens comme Chelsea, Benfica ou encore Tottenham, poursuit Eduardo Santos. Au fil des années, j'ai mis au point un protocole qui permet de réduire de 50% au moins le temps de récupération d'une blessure musculaire par rapport à un traitement dit classique.» La fameuse «autre médecine» évoquée par Laurent Blanc en conférence de presse. Mais en quoi consiste-t-elle ?
Aucune injection pour David Luiz
«Je ne lui ai pas fait d'injection ni eu recours à la méthode du plasma enrichi en plaquettes. Cette dernière technique peut être intéressante, mais pas pour les lésions comme celles de David, explique Eduardo Santos. Pour faire bref, j'ai nettoyé le muscle et je l'ai renforcé avec notamment de l'électro-stimulation. Au lieu d'attendre une semaine entre les différentes étapes, j'ai tout fait simultanément ou presque.» Il assure que le risque de rechute n'est pas à craindre puisque les derniers examens ont montré que le muscle du Brésilien était «propre».
En France, certains ont demandé que ses méthodes soient rendues publiques pour éviter toutes suspicions. Mais ce n'est pas si simple à en croire Eduardo Santos. «C'est difficile à résumer. D'autant plus que chaque blessure musculaire est différente. Il ne s'agit pas d'une recette de cuisine qu'il suffit d'appliquer. Et c'est aussi une question de feeling. Et ça, je ne peux pas le retranscrire» , a-t-il conclu. Si certains médecins devraient rester méfiants, cette méthode risque en tout cas de pousser de nombreux joueurs à réclamer ses services...
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