Avec ses déclarations au magazine GQ cette semaine, Edinson Cavani (28 ans) a relancé l'éternel débat sur son positionnement au sein de l'attaque du Paris Saint-Germain. L'Uruguayen revendique toujours une place dans l'axe et a tenu à laisser planer le doute sur son avenir, son père ouvrant même la porte à la Juventus Turin. Mais son président Nasser Al-Khelaïfi tient à le conserver et ne devrait pas changer d'avis après sa prestation face à Guingamp (6-0) vendredi soir.
Auteur de son premier triplé depuis son arrivée au PSG et noté 9/10 dans le débrief de Maxifoot, Cavani a fait preuve d'une efficacité redoutable face, il est vrai, à une défense guingampaise à la rue. «Il se crée autant d'occasions que d'habitude mais là, il les a mises au fond» , a remarqué Laurent Blanc après la rencontre. Plus efficace, certes, El Matador a aussi profité du jeu plus direct proposé par les Parisiens depuis plusieurs matchs.
Un jeu plus adapté au style de Cavani
En effet, si Paris monopolise toujours le ballon, on remarque désormais une véritable volonté d'assommer l'adversaire, et rapidement. Sur les sept derniers matchs, Paris a ouvert le score en moins de cinq minutes à quatre reprises ! Les phases offensives sont désormais beaucoup plus rapides avec de nombreuses passes dans la profondeur, et souvent en direction de Cavani. Pendant de long mois, le PSG se contentait de remonter le ballon sans réussir à accélerer le jeu. Les Parisiens semblaient alors en manque d'inspiration sur les phases offensives. Ce n'est désormais plus le cas.
L'ancien Napolitain a aussi bien exploité les décrochages de Zlatan Ibrahimovic pour proposer plus souvent des solutions dans l'axe avec ses appels tranchants. Et dans ces conditions, Cavani peut se montrer redoutable, lui qui n'a pas la technique réclamée pour faire la différence sur un côté ou jouer à la baballe dans des petits espaces aux abords de la surface adverse. Il est surtout un joueur d'instinct qui peut marquer sur une touche de balle. Le jeu pratiqué actuellement par le PSG lui permet de faire parler ses qualités. «On voulait jouer de la même manière sur la première partie de saison, mais on n'avait pas les capacités physiques» , a reconnu Blanc.
Enfin une bonne entente avec Ibrahimovic
«Pour moi, c'est un marqueur de buts. Il fallait juste qu'il retrouve de la spontanéité. Ce soir (vendredi), c'était le Cavani que j'aime, que l'on aime, qui nous fait plaisir» , s'est réjoui le coach parisien. Une manière aussi pour le Cévenol de répondre aux plaintes de son joueur. «Je ne vois pas un joueur qui a le spleen sur le terrain. Si c'était le cas, il ne ferait pas tous ces efforts. Et je ne vois pas un joueur en dépression à l'entraînement. Il a marqué trois buts alors qu'il était aligné avec Ibra...» , a-t-il indiqué. Preuve en effet que Cavani peut marquer en débutant sur un côté... mais en terminant ses actions dans l'axe.
Une bonne forme à confirmer lors des trois derniers matchs de la saison, contre Montpellier et Reims en championnat, puis face à Auxerre en finale de la Coupe de France. Malgré les récentes critiques, Cavani reste sur sept buts en quatre matchs et semble enfin s'entendre avec Zlatan qui lui a donné trois passes décisives lors des deux derniers matchs, soit autant que lors du reste de la saison. Reste à savoir si les deux hommes seront toujours associés la saison prochaine...
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