Alors que la FIFA est touchée de plein fouet par de multiples accusations de corruption, Sepp Blatter ne faiblit pas. Le président de l'instance internationale a beau être critiqué et pointé du doigt depuis le scandale survenu mercredi avec l'arrestation de hauts responsables de son organisation, il a tenu à répondre aux attaques lors du discours d'ouverture du congrès de la FIFA ce jeudi.
S. Blatter - «pour beaucoup je suis responsable»
«Je sais que pour beaucoup je suis responsable de ce qui se passe. Mais je ne peux pas surveiller tous les membres de notre famille dans le monde. Il m'incombe de contrer leurs méfaits. Je ne permettrai pas à une poignée de détruire ce que la grande majorité contribue à faire pour le bien du football. Il s'agit d'une minorité qui doit être tenu pour responsable de ce qu'elle a fait. Ils ne peuvent pas échapper à la loi» , a déclaré Blatter avec assurance.
«Les actions de certains individus jettent l'opprobre sur le football et demandent des changements. Nous ne pouvons pas admettre que l'action de la FIFA soit trainée dans la boue. Il faut changer cela» , a-t-il ajouté. Certains souhaitent commencer par un changement de président. Et notamment Michel Platini. Présent lors d'une réunion au sommet avec les présidents des six confédérations continentales, le patron de l'UEFA a invité Blatter à quitter son poste.
M. Platini - «je lui ai demandé de démissionner»
«Le président de la FIFA m'a donné la parole en premier. Je lui ai dit que j'aimerais bien lui parler en tête à tête. Il m'a demandé de le faire devant les autres présidents. Je lui ai demandé de démissionner, de partir de la FIFA» , a-t-il raconté. «Nous avons ensuite discuté dans son bureau en tête à tête et j'ai renouvelé ma proposition lui disant qu'il devait partir. Je lui ai dit qu'il devait avoir l'honnêteté de voir que ça n'allait pas bien et que je pensais que ça aurait été bien pour son image et la situation qu'il nous quitte» , a ajouté Platini.
Après l'avoir longtemps soutenu, Platini s'est désolidarisé de Blatter depuis des mois et apporté son soutien au prince Ali bin al-Hussein pour l'élection présidentielle de vendredi. Car cette dernière ne sera pas décalée et le président sortant a lancé un message subliminal. «Les prochains mois ne seront pas faciles pour la FIFA. Je suis sûr que d'autres mauvaises nouvelles vont suivre. Mais c'est nécessaire de commencer à restaurer la confiance dans notre organisation. Demain, lors du congrès, nous avons l'opportunité de commencer une longue et difficile route pour rétablir la confiance» , a-t-il prévenu. Malgré la tempête, Blatter veut se montrer insubmersible...
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