Entre Jean-Michel Aulas et Vincent Labrune, c'est un peu je t'aime moi non plus. Ces deux-là s'apprécient autant qu'ils aiment se titiller, parfois un peu plus encore, publiquement. Invité à s'exprimer sur le dossier Nicolas Nkoulou (25 ans), priorité de l'Olympique Lyonnais en défense centrale mais que l'Olympique de Marseille ne souhaite pas céder cet été, quitte donc à le laisser partir libre dans un an, comme André Ayew et André-Pierre Gignac avant lui notamment, le président des Gones s'est permis de faire la leçon à son homologue marseillais concernant la gestion de l'avenir du Camerounais.
"Chez nous, le dossier n'est pas clos. J'ai prolongé notre offre jusqu'à ce que Nicolas nous dise qu'il ne pourra pas venir cette année. Je pense que le retour de Marcelo Bielsa est un signe qui peut permettre d'avancer. Si j'étais à la place de Nicolas, j'irais voir directement Marcelo Bielsa parce que je pense que c'est lui qui a les clés de la solution. La solution, c'est quoi ? Soit on garde un joueur et il arrive en fin de contrat. Soit on regarde la proposition, qui est une proposition à près de 10 millions euros, qui permet à Nicolas de jouer en Ligue des Champions", a déroulé Aulas sur RMC ce mercredi soir.
«Je reste optimiste»
«Il me semble qu'il faut qu'il y ait une solidarité nationale, a poursuivi le président lyonnais. Aujourd'hui, Marseille ne jouera pas la Ligue des Champions. L'OL la jouera. Ça a souvent été l'inverse dans le passé. On a terminé devant l'OM. C'est la sanction sportive, la sanction économique. Aujourd'hui, on est repassé devant alors qu'on était derrière Marseille, alors que pourtant, on a consacré nos investissements dans des directions différentes.»
"Marseille a investi sur des joueurs. Nous, sur des infrastructures. Aujourd'hui, on a aussi les moyens d'investir sur des joueurs. Ça serait donner raison à la politique de Marseille que de faire une offre et une plus-value sur un joueur acheté il y a quatre ans, alors qu'autrement, on risque de tout perdre, a fini par détailler Aulas. Donc solidarité, mais également raisonnement tout à fait logique. Ils ont des joueurs qui sont en fin de contrat. Un certain nombre sont déjà partis, soit parce qu'ils étaient en fin de contrat, et ça a couté fort cher, soit parce qu'ils ont été transférés… Quand on a l'occasion de prendre entre 8 et 10 millions sur un joueur en fin de contrat dans un an, ça vaut le coup d'y réfléchir. Je reste optimiste."
Aulas peut l'être. Mais la démonstration qu'il vient de faire risque fort d'agacer un peu plus encore Labrune dans ce dossier...
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