le 25/08/2015 à 10h04

OM : les confidences croustillantes du traducteur de Bielsa

Marcelo Bielsa et son fameux traducteur.
Il est devenu célèbre pour avoir été le traducteur un peu fou de Marcelo Bielsa à l'OM la saison dernière. Sur Canal+ Sport lundi soir, Fabrice Olszewski a évoqué ses mois passés au côté de l'Argentin, encore plus loco que lui, avec quelques confidences croustillantes.

Si Marcelo Bielsa va manquer à beaucoup - pas à tous évidemment - son ex-traducteur aussi. D'un naturel désarmant, Fabrice Olszewski a souvent fait le buzz la saison dernière lors de conférences de presse au cours desquelles il passait souvent par tous les états. Invité à revenir sur ses mois passés au côté de l'Argentin par Canal+ Sport pour l'émission J+1, celui dont l'expérience à l'OM l'a dégoûté du football professionnel, s'est livré sans langue de bois. A l'arrivée, on s'aperçoit que le surnom d'El Loco était tout sauf usurpé.

Celui qui a commencé à côtoyer Bielsa au Chili en 2008 est notamment revenu sur l'épisode de l'entraînement où les deux hommes ont failli en venir aux mains. «Lors d'un entraînement, je lui ai dit qu'il abusait de son pouvoir. Tout de suite il est parti dans les tours, moi aussi. Il redescend et moi aussi, et me dit 'on va régler ça en se promenant par une discussion'. Je pensais qu'il voulait parler, on arrive en haut et là il me dit 'allez on va régler ça à coups de poings parce que c'est la seule manière de régler ça', j'explose de rire et je m'en vais. Il s'est excusé après, moi aussi, on a réglé ça très facilement», se souvient l'ancien agent immobilier, qui s'était aussi vu proposer par l'Argentin de changer de costume durant le mercato 2014, quand Bielsa s'agaçait de voir Labrune ne pas faire signer les joueurs qu'il avait demandés.

Bielsa comparé à Van Gogh

«Le coach était énervé, il trouvait que les discussions avec les joueurs n'allaient pas assez vite. Je lui dis 'c'est normal, c'est le président qui fait ça et il n'a pas que cela à gérer, il manque un directeur sportif dans l'organigramme'. Il me dit 'tu as raison Fabrice'. Arrivé à l'hôtel, il me demande 'tu ne veux pas devenir le directeur sportif ?' Là j'ai éclaté de rire. Ce n'était pas possible», raconte Fabrice Olszewski, qui éprouve beaucoup d'affection pour l'homme Bielsa, un peu moins pour le personnage qu'il s'est créé et duquel il ne parvenait pas toujours à sortir.

«C'est une personne gentille avec un bon fond, mais après il se laisse enfermer dans son personnage, souligne l'ancien traducteur. Moi je lui ai dit 'je vous compare à Van Gogh. Vous êtes un génie, au niveau du foot vous êtes comme Van Gogh mais au niveau relation humaines c'est un peu plus compliqué'. Il avait trouvé la comparaison flatteuse pour lui.» Van Gogh était connu pour son talent et une certaine instabilité mentale...

Bielsa voulait garder Morel, Fanni et Payet

Quant au départ soudain de l'Argentin après une seule journée de championnat, Fabrice Olszewski avait senti venir le coup. «Je savais qu'il partirait. On ne pouvait pas continuer comme ça. (…) Un jour énervé il disait 'je n'aurais pas dû signer dans ce club'. (…) Parce qu'il a des joueurs qu'il voulait garder impérativement et qui sont partis… Morel, Fanni, Payet. Ces trois-là… Ils voulaient les garder.» La renégociation de certains points du nouveau contrat de Bielsa n'étaient donc pas la seule raison de son départ précipité.

Que pensez-vous des anecdotes de l'ancien traducteur de Bielsa ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 25/08/2015 à 10h04
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