L'enfer lui était promis, il n'a pas été déçu du voyage. Dimanche soir pour le choc au sommet de la 6e journée de Ligue 1 entre Lyon et Marseille (1-1), Mathieu Valbuena a fait son grand retour au Vélodrome, un an après l'avoir quitté en larmes pour le Dinamo Moscou.
Les supporters ne l'ont pas loupé
Une trahison pour les supporters qui l'ont accueilli avec une banderole explicite (voir ci-dessous) : «Les vrais marseillais ne jouent qu'à l'OM... Tu n'es qu'un traître !» Une référence aux propos du néo-Lyonnais qui avait affirmé dans la semaine que les vrais supporters marseillais se montreraient reconnaissants de tout ce qu'il a apporté au club pendant huit ans et ne le siffleraient pas.
Mais sifflets il y eut, et plutôt deux fois qu'une. A chaque prise de balle, l'international français a été copieusement hué. Il a aussi été visé par des jets de projectiles au moment de tirer un corner en seconde période, ce qui a déclenché un premier arrêt du match. Après la partie, Valbuena a regretté la tournure des évènements.
Valbuena peiné par cet accueil houleux
«Il y a eu beaucoup d'émotion, des sifflets, de la haine, aussi. Peut-être parce qu'ils m'avaient dans la peau… Bien sûr, je suis déçu d'avoir reçu cet accueil. Je n'ai pas mérité ces sifflets. Je suis pro, je suis blindé, cela ne m'a pas perturbé pendant le match, mais après, avec un peu de recul, cela fait plus de peine. Je n'aurais jamais pensé vivre ça un jour» , s'est-il ému après coup face à la presse.
Aulas s'indigne
Son président Jean-Michel Aulas s'est lui aussi indigné de l'accueil réservé à son joueur. «Je regrette la pression qui a entouré ce match, notamment pour un garçon comme Mathieu qui ne pouvait même pas tirer un corner. Les dirigeants de l'OM n'ont pas été responsables, ils ont propagé voire organisé une vendetta à l'égard de Mathieu Valbuena. Il a été insulté depuis l'arrivée à l'hôtel et les trois premières agressions sur lui méritaient le rouge» , a-t-il déploré en zone mixte.
Valbuena a aussi pris des coups
En effet, l'ancien Libournais a également eu droit à un traitement de faveur sur le terrain. Une charge très musclée de Karim Rekik le long de la ligne de touche, un tacle par derrière de Romain Alessandrini qui lui a valu un carton rouge et d'autres petits coups, d'Abdelaziz Barrada notamment, l'ont martyrisé en première mi-temps.
«Il est surtout marqué par les coups qu'il a pris ce soir, parce qu'il en a pris» , a constaté son entraîneur Hubert Fournier. Mais cela n'a pas empêché Valbuena de livrer une très bonne rencontre qu'il a failli conclure en beauté, avec deux balles de match dans les dernières secondes. On préfère ne pas imaginer dans quelle ambiance la partie se serait terminée s'il en avait converti une...
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La banderole des supporters de l'OM
Valbuena KO après le tampon asséné par Rekik