Qui dit défaite de Lyon dit réaction de Jean-Michel Aulas. Nouvelle illustration après le revers à Bordeaux samedi (3-1), une contre-performance que le président lyonnais digère assez facilement et sans accabler ses joueurs ni son entraîneur Hubert Fournier. La raison ? Ce match n'était pas une priorité comparé à la réception du FC Valence en Ligue des Champions.
«J'ai dit aux joueurs que c'était un match perdu et que l'important c'est mardi, a réagi Aulas dans des propos relayés par l'AFP. A la mi-temps j'ai cru et craint une avalanche de buts supérieure. On a joué un match avec neuf blessés et quatre de préservés... Il faut aussi de temps en temps faire le dos rond dans un contexte plus ambitieux que le match de ce soir (samedi) qui malheureusement s'est joué sur pas grand-chose en première période car on a des occasions et on ne les a pas converties.»
Un joker médical ? «Une erreur»
«Il n'y a pas de choses très positives mais ce n'est pas non plus une catastrophe» , a-t-il relativisé. Il faut dire que les Gones ne sont pas épargnés par les blessures, notamment dans le secteur offensif où Alexandre Lacazette souffre toujours du dos pendant la longue absence de Nabil Fekir (rupture du ligament croisé d'un genou). Mais pour le patron de l'Olympique Lyonnais, il n'est toujours pas question de faire appel à un joker médical.
«Ce serait une erreur stratégique, a certifié le dirigeant. J'assume pleinement ce choix. On a deux joueurs d'expérience, deux joueurs en devenir, plus Rachid Ghezzal, qui a fait une bonne entrée ce soir. Non, ce n'est pas de ce côté-là qu'il faut avancer.» Traduction, l'entraîneur Hubert Fournier devra faire avec les moyens du bord et les jeunes comme Maxwel Cornet ou Aldo Kalulu.
Le PSG intouchable
De toute façon, avec 8 points de retard par rapport au Paris Saint-Germain, l'OL a déjà fait une croix sur le titre. «Si on négocie bien le match contre Reims (9e journée), on ne sera pas si éloigné de nos ambitions. Le PSG, je n'en parle pas, il est impossible de le rattraper» , a reconnu JMA. D'autant que le calendrier n'aide pas son club.
«Que l'on joue plus tard que Paris alors qu'on jouera un jour plus tôt en Ligue des Champions, c'est malheureux, s'est plaint Aulas dans L'Equipe. Mais que l'on soit programmé le vendredi en revenant de Saint-Pétersbourg le mercredi, c'est un scandale, un de plus. Je ne comprends pas comment la Ligue peut prendre ces décisions.»
Quoi qu'il en soit, les objectifs de l'OL sont clairs : se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions et terminer sur le podium en Ligue 1 afin de retrouver la prestigieuse compétition européenne.
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