le 22/10/2015 à 14h20

PSG : inoffensif dans les gros matchs, Ibrahimovic est-il un handicap en Ligue des Champions ?

Ibrahimovic a du mal face aux grosses cylindrées européennes...
Meilleur buteur du club avec 112 buts, l'attaquant du Paris Saint-Germain Zlatan Ibrahimovic n'arrive toujours pas à élever son niveau en Ligue des Champions. Inexistant face au Real Madrid (0-0), mercredi soir, Ibra a encore une fois déçu dans un gros match sur la scène européenne, posant la question de son utilité dans la progression du PSG au plus haut niveau.

Il était attendu au tournant, il a une nouvelle fois déçu. Comme à son habitude, Zlatan Ibrahimovic (34 ans) a disparu des radars lors d'un grand match de Ligue des Champions. Face au Real Madrid (0-0), mercredi soir, à l'occasion du premier choc du groupe A, le Suédois a été fantomatique.

Une histoire qui se répète depuis de nombreuses années pour le serial buteur scandinave, incapable de hausser le ton lorsque le niveau des adversaires est élevé.

Des statistiques catastrophiques face aux cadors européens

Ibrahimovic a entamé sa 15e campagne de Ligue des Champions cette saison. Contrairement à ce que l'on peut penser, le Suédois a beaucoup marqué dans cette compétition, où il figure au 12e rang des meilleurs buteurs avec 44 buts en 116 matchs. Un ratio de 0,38 but par match respectable qui prend du plomb dans l'aile lorsque l'on se penche sur ses performances à partir des huitièmes de finale, stade à partir duquel Ibrahimovic n'a inscrit que 7 buts en 34 matchs.

Les buts de la star parisienne face à des grosses cylindrées européennes sont très rares : en dehors de son doublé face à Arsenal en quarts de finale en février 2010 avec le FC Barcelone (2-2), son but sur penalty face aux Gunners en février 2012 (4-0) en huitièmes de finale avec le Milan AC et son but avec le PSG contre le Barça lors du match aller des quarts de finale en avril 2013 (2-2), Ibracadabra n'a marqué que face à des équipes de seconde zone comme Stuttgart et le Bayer Leverkusen. Une famine pour un joueur d'un tel niveau.

Une influence néfaste sur le jeu parisien ?

Plus encore que son rendement famélique, son incapacité à transcender ses coéquipiers lors des grosses rencontres sur la scène continentale. S'il a livré une passe décisive à Javier Pastore lors du match retour des quarts de finale au Camp Nou face au Barça (1-1) en avril 2013, Ibra n'a rien apporté de plus lors des différentes campagnes du club francilien. Dans un match de poules face au Real Madrid, mercredi soir, le goleador parisien a une nouvelle fois montré qu'il n'arrivait pas à passer le cap. Pire encore, ses coéquipiers sur le front de l'attaque l'ont suivi dans sa médiocrité, Edinson Cavani et Angel Di Maria ayant également été très en dessous de ce qui est attendu de leur part.

Irrémédiablement, la question de son utilité au sein de l'équipe pour les grandes rencontres se pose. A chaque fois que le PSG a montré un beau visage face à un ténor du football européen, Ibrahimovic n'était pas là. La saison passée, lors du match aller de la phase de poules contre le Barça, Paris a montré une force de caractère qui lui avait permis de battre le club blaugrana (3-2). Même constat lors du match retour des huitièmes de finale face à Chelsea (2-2, ap), le Suédois avait pris un carton rouge à la demi-heure de jeu et avait laissé ses coéquipiers à dix. La suite on la connaît tous : un des plus grands matchs de l'histoire récente du Paris Saint-Germain avec des joueurs héroïques.

D. Riolo – «il faut tourner la page Ibra»

Que faut-il faire d'Ibrahimovic ? L'entraîneur du PSG Laurent Blanc a donné un début de réponse mercredi soir en laissant le joueur de 34 ans sur la pelouse jusqu'à la fin de la rencontre alors que Cavani et Di Maria ont été remplacés, preuve que le sortir de l'équipe n'est pas chose aisée. Une présence sur le terrain dans un rôle d'attaquant de pointe passant son temps à décrocher qui oblige Blanc à laisser sur le banc Pastore, alors que l'Argentin n'a jamais déçu lors des gros rendez-vous.

Le chroniqueur de la radio RMC Daniel Riolo a livré sa pensée sur le sujet : «Ibra a été essentiel au projet PSG. Avec lui, le PSG s'est installé dans le top 8 et pour ça, il faudra lui dire merci. Mais il faut tourner la page. Et quand on la tournera, rien ne dit que ça ne sera pas mieux», a-t-il préconisé. Une page qui devrait être tournée dès juin prochain à la fin du contrat qui lie le Suédois au club de la capitale. En attendant, Ibra a une dernière chance de faire mentir les chiffres en se surpassant. Le chemin est encore long et le temps de plus en plus précieux…

Le PSG doit-il se passer de Zlatan Ibrahimovic pour progresser en Ligue des Champions ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace "Commentaires" ...

Par Youcef Touaitia, le 22/10/2015 à 14h20
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