le 25/12/2015 à 09h28

Montpellier : son départ, ses disputes avec Nicollin, un staff médical fracassé... Courbis se confie !

Courbis a préféré s'arrêter là avec Montpellier
Après une première partie de saison difficile, Rolland Courbis a choisi de quitter son poste d'entraîneur de Montpellier. Le technicien revient sur les raisons de son départ, sa relation avec Louis Nicollin et glisse un tacle au staff médical du club pailladin.

Malgré des résultats encourageants ces dernières semaines après un début de saison très compliqué, Rolland Courbis a choisi de quitter son poste d'entraîneur de Montpellier, actuel 15e de Ligue 1 avec 22 points. Le technicien de 62 ans revient sur son départ dans les colonnes de L'Equipe ce vendredi.

«les six mois les plus difficiles de ma vie d'entraîneur»

«Pendant trois ou quatre jours, j'ai pesé le pour et le contre mais qu'est-ce qui m'aurait donné envie de rester ? J'ai vécu 24 mois compliqués... Quand vous avez 19 adversaires et parfois même 20 (sous-entendu : Loulou Nicollin qui ne l'épargnait pas dans ses déclarations)... Mais je laisse une équipe en bonne santé. (...) J'ai vécu les six mois les plus difficiles de ma vie d'entraîneur et pourtant j'avais le souhait de finir ma carrière à Montpellier» , confie Courbis dont le début de saison a été chaotique avec une seule victoire en neuf journées de L1 pour sept défaites et un nul.

Sa relation avec Nicollin

Depuis, le MHSC s'est bien relancé mais Courbis ne se sentait pas de poursuivre. Notamment à cause de ses relations tendues avec son président Louis Nicollin. «Dans un club, le plus important, c'est le président, Loulou ne l'a pas compris. Mon président n'est pas un ennemi, je préfère donc partir avant que nos disputes ne deviennent plus virulentes» , explique-t-il. Des disputes et des déclarations difficiles à digérer pour le coach montpelliérain.

«Quand j'entends : "On ne quitte pas le navire..." Mais quel navire ? Pour lui, je suis le seul responsable des sept premiers matchs, ce n'est pas mon analyse» , poursuit Courbis avant de revenir sur le manque de soutien de ses dirigeants : «Je me suis fait fracasser les trois premiers mois, mais je suis resté, j'ai remonté le club et maintenant je pars. (...) Loulou, j'ai une énorme affection pour lui mais il a fallu que je sois patient avec ce que j'ai pris...»

Un staff médical pas assez compétent

Et visiblement, Courbis a également dû être patient avec un staff médical qu'il n'épargne pas. «Il y avait des gens de bonne volonté mais, à un moment, ça ne suffit pas. C'est un problème de compétence. Je disais que la longue liste des blessés est due à la malchance. Ils rechutent ? C'est encore la malchance. C'est comme ça, il fallait donc qu'on embauche un mec de Lourdes. Je ne vais pas faire de signes de croix chaque fois qu'il y a un blessé pour qu'il guérisse» , lance Courbis. On comprend désormais un peu mieux pourquoi il n'avait plus envie de poursuivre son aventure...

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Par Romain Rigaux, le 25/12/2015 à 09h28
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