Pour la neuvième fois consécutive, le Paris Saint-Germain s'est imposé face à l'Olympique de Marseille (1-2), dimanche soir au Stade Vélodrome, en clôture de la 25e journée de Ligue 1. Pourtant, tout n'a pas été simple pour l'indéboulonnable leader du championnat, longtemps bousculé par une formation phocéenne réalisant sans doute l'un de ses meilleurs matchs de la saison dans le contenu et l'envie.
Le milieu de l'OM a rivalisé
Habituellement si dominateur en terme de possession de balle, le Paris SG est tombé sur un OM conquérant qui ne lui a pas permis de poser son jeu comme il en a l'habitude. L'absence de Marco Verratti au milieu a sans doute joué, mais c'est aussi à cause du très bon travail de Mauricio Isla et Lassana Diarra. L'agressivité des Olympiens et le pressing exercé leur ont permis de ne pas être dominé au milieu de terrain et de faire jeu égal avec le triple champion de France.
«On s'est fait bouger, surtout en seconde période selon moi. On n'est pas habitué à ce que l'équipe adverse développe son jeu, mais les adversaires ont des qualités. Physiquement et techniquement, Marseille a été très bon», a reconnu Laurent Blanc après la rencontre. «Marseille a fait un gros match dans l'impact physique, on s'y attendait, et il y a eu un déchet technique impressionnant de notre part qui ne nous a pas permis de tenir le ballon», a-t-il ajouté.
Les Marseillais pas assez réalistes
Problème, Marseille a eu deux minutes de flottement au coup d'envoi et Zlatan Ibrahimovic en avait déjà profité pour donner l'avantage aux visiteurs. «On ne peut pas entrer comme ça dans un tel match, c'est inacceptable, c'est quelque chose qu'on travaille à l'entraînement pourtant» , s'est agacé Michel après la rencontre. Alors qu'Angel Di Maria aurait pu assommer les Marseillais dans la foulée, son raté les a, au contraire, relancés.
Si la victoire parisienne ne surprend pas grand monde, tant les Parisiens sont supérieurs individuellement, un match nul n'aurait pas été volé. Mais l'OM devra apprendre à se montrer plus réaliste pour pouvoir remporter ce genre de match. Paris a inscrit 2 buts sur 11 tirs dont 3 cadrés, tandis que Marseille n'a trouvé le chemin des filets qu'une fois malgré 7 tirs cadrés sur 18 tentatives. «A mon avis, la différence, c'est l'efficacité, parce que Paris a fait preuve de réalisme. Plus que nous, en tout cas... Pour l'emporter, ils n'ont pas eu besoin de quinze occasions» , a concédé Diarra.
Marseille doit se servir de ce match
«C'est vrai qu'on a un problème au Vélodrome, cette saison, mais cette fois on a bien joué, on a fait les efforts, on les a pressés haut. Malheureusement, on a encore une fois péché dans la finition», a reconnu Abdelaziz Barrada. «Il faut se servir de cette rencontre pour faire mieux. On s'est créé beaucoup d'occasions, mais on n'a pas été adroit dans le dernier ou l'avant-dernier geste, ça nous a coûté cher», explique de son côté Steve Mandanda. Toujours ce manque de réalisme...
Malgré la défaite, l'OM retiendra donc des points positifs : un duo Diarra-Isla performant, un Rémy Cabella inspiré, un Georges-Kévin Nkoudou qui a toujours autant de culot, et des Olympiens qui parviennent à se mettre «minables» comme l'avait annoncé Nicolas Nkoulou. Maintenant, les supporters marseillais attendent de revoir cette envie à chaque prestation. Si cela avait été le cas depuis le début de la saison, Marseille serait certainement mieux classé que 10e...
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