«Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne», disait l'ancien attaquant anglais Gary Lineker après la défaite des Three Lions face à l'Allemagne de l'Ouest lors des demi-finales de la Coupe du monde 1990.
Une formule qui colle parfaitement en Ligue 1 au Paris Saint-Germain version 2015-2016, invaincu sur la scène nationale cette saison. Malmené par l'Olympique de Marseille (2-1), dimanche, le club francilien a néanmoins réussi à repousser son adversaire. Si beaucoup ont félicité les Phocéens, d'autres étaient plus agacés après la rencontre.
Di Meco insatisfait
Symbole de l'OM qui gagnait, l'ancien latéral gauche Eric Di Meco (1981-1986 puis 1988-1994) n'a jamais perdu sa hargne légendaire. Malgré la nette supériorité du PSG à tous les niveaux, l'ex-international français n'a pas apprécié la tournure des événements au lendemain de la rencontre. «En tout 7 fautes... Quand tu dois faire un exploit, tu dois jouer autrement. Ce matin (lundi, ndlr), on était content à Marseille, parce que tout le monde pensait, après 2 minutes de match, qu'on allait prendre une branlée !», a lâché le consultant sur les ondes de la radio RMC.
Visiblement agacé par le ressenti global à l'issue du match, Di Meco pense qu'une défaite reste une défaite, et ce malgré la belle prestation de son club de coeur. «En première mi-temps, les Parisiens faisaient circuler tranquillement. Paris était en pleine gestion du calendrier», a-t-il jugé. «Et j'entends que l'OM a pris le PSG à la gorge ?! Ce 'bon match' en le jouant comme ça, tu le perds à chaque fois ! Il y en a marre de bien jouer et de perdre !»,a-t-il conclu, très remonté. Si l'écart est évidemment abyssal entre les deux équipes, l'ancien défenseur juge qu'il y a d'autres moyens pour bousculer l'ogre parisien. Un avis pas forcément partagé par tout le monde.
V. Koziello – «ils sont intouchables»
Auteur d'une belle saison avec Nice, le milieu de terrain Vincent Koziello (20 ans) a participé à la démonstration parisienne à l'Allianz-Arena (0-3), en décembre dernier. Son avis est bien plus tranché : le PSG reste injouable. «Ils sont vraiment intouchables. Même s'ils ont été bousculés par l'OM, ils réussissent à gagner. Comme contre Saint-Etienne. Ils sont toujours aussi forts. Ça va être difficile de les bouger en championnat», a analysé l'Aiglon sur le plateau de l'émission J+1 sur Canal +, qui donne l'impression de rendre les armes face à un tel adversaire.
«Mais, leur vrai championnat, c'est la Ligue des Champions», a-t-il ajouté. «On a toujours l'espoir de réaliser de belles choses face à cette équipe. Ils ont de super joueurs avec une mentalité de gagneurs. Ça fait la différence par rapport aux saisons précédentes», a-t-il commenté. Des propos élogieux témoignant de la «peur» instaurée par les hommes de Laurent Blanc, qui dominent sans partage sur l'Hexagone. Mettre le bus ou jouer, pour le moment, aucune équipe n'a réussi à battre les Parisiens en L1 depuis Bordeaux (2-3), le 15 mars 2015, permettant ainsi à cette équipe de réaliser une série historique en cours de 34 matchs sans défaite en championnat de France. Du côté des acteurs de la L1, beaucoup estiment que ne pas être ridicules suffit à leur bonheur. Pas forcément la bonne mentalité pour réussir à créer l'exploit...
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