le 12/02/2016 à 19h18

Sampdoria : les incroyables révélations de Cassano sur sa carrière très mouvementée !

Cassano, un sacré personnage !
Annoncé comme un véritable phénomène du football italien, l'attaquant Antonio Cassano n'a jamais confirmé les attentes placées en lui. Aujourd'hui à la Sampdoria, l'ex-pépite transalpine est revenue sur de nombreux passages de sa carrière atypique.

Il était une fois Antonio Cassano (33 ans). Un joueur pas comme les autres qui n'a eu de cesse de défrayer la chronique plusieurs années durant. Aujourd'hui rentré dans le rang et sagement posé sur le banc de la Sampdoria, celui qui est considéré comme un des plus grands talents du football italien des 20 dernières années a décidé de se lâcher au cours d'un entretien accordé au quotidien espagnol AS. Extraits.

Son enfance difficile à Bari

Gamin turbulent né à Bari, Cassano a eu beaucoup de mal à s'adapter aux exigences du football professionnel. «J'ai été un désastre total durant les 16 premières années de ma vie. J'étais un rebelle, un fou. Ensuite, je ne pouvais pas changer mes habitudes à mes débuts professionnels. J'étais heureux comme ça. En Italie du Sud, la plupart d'entre nous sommes un peu des fils de p... Nous sommes prêts à tout» , explique celui qui a évolué à l'AS Bari entre 1999 et 2001 (6 buts en 50 matchs).

Mais il est bien conscient d'avoir eu de la chance. «Je viens d'un lieu où nous ne faisions que jouer au ballon. Les gens autour de moi n'aimaient pas travailler et n'avaient pas envie d'aller à l'école. J'ai eu de la chance. J'ai commencé en marquant contre l'Inter, cela a dicté ma vie. Beaucoup de gens autour de moi ont fini en prison. Ma personnalité m'a causé beaucoup de problèmes, à Rome et Madrid. Je viens de la rue, j'avais une personnalité très forte. Je pensais que c'était du football de rue, alors que non.»

Son transfert et son échec au Real Madrid

Transféré à l'AS Rome en 2001 pour 28 millions d'euros, Cassano connaîtra ensuite le Real Madrid en 2006. Une offre impossible à refuser. «Mon agent m'a appelé : "Antonio, tu veux jouer dans le plus grand club du monde ? Le Real ?". Je lui ai répondu : "Ernesto (Bronzetti, ndlr), vaffanculo !". Il est venu chez moi et m'a donné Florentino au téléphone. Je ne pouvais pas dire non. Les gens auraient payé pour jouer au Real Madrid des Galactiques !» Mais l'expérience ne durera qu'une seule saison avec 4 buts en 29 matchs.

«Sur le terrain, j'étais en concurrence avec Robinho. J'ai bien commencé mais, à Madrid, il y a deux choses à faire : être avec sa famille ou se laisser aller. J'ai pris la deuxième option. J'ai fait le fou. J'ai tout gâché» , avoue-t-il. Ce qui ne l'a pas empêché de profiter. «J'étais un joueur du Real ! Lors de la tournée aux Etats-Unis, dès que les filles voyaient l'écusson du Real sur mes fringues, elles devenaient dingues. Si j'avais eu un autre travail, personne n'aurait voulu de moi. Ni même ma mère ! Je suis bon, mais je suis laid» , lance l'Italien.

Le sexe et la bouffe

«La bouffe, le sexe et le foot, il n'y a pas mieux, avoue-t-il. J'étais sex-addict.» Et à Rome, Cassano avait la solution pour être performant. «A la Roma, je jouais mieux après une nuit de luxure. Un jour, j'ai même volé les clés du centre d'entraînement de la Roma et j'ai passé la nuit là-bas en excellente compagnie. Le lendemain, j'ai provoqué un penalty et marqué deux buts contre la Juve (4-0)» , raconte-t-il. Avant d'évoquer son penchant pour la bonne bouffe : «Quand tu bouffes bien, tu prends bien. Je suis heureux quand je mange des pâtes, du pain, des gâteaux, du jambon... C'est débile de manger autant mais à 20 ans, j'étais débile ! Aujourd'hui, je ne peux plus le faire.»

Ce qui ne l'empêche pas de profiter toujours de la bonne nourriture locale. «Rester à mon poids de forme, 83 kilos, est une galère. Je peux prendre facilement sept ou huit kilos en un mois, assure-t-il. En mars dernier, après une petite semaine à la montagne chez mon beau-père, j'ai pris... 10 kilos ! J'ai mangé de tout, du gorgonzola, de la polenta. Lorsque j'étais à Madrid, je mangeais quand on était au vert. A l'hôtel Mirasierra, un pote m'amenait tout ce que je voulais à manger dans ma chambre à 22h. C'est dommage, il n'était pas là quand on était en déplacement.»

Finalement, Cassano s'est rangé !

S'il aime toujours les petits plaisirs de la vie, Cassano n'est désormais plus un bad boy et s'est rangé grâce à la religion. «Avant, je ne croyais pas en Dieu. J'avais l'habitude de blasphémer. Maintenant, quand j'entends quelqu'un le faire, je suis en colère. Je pense que quelque chose de divin m'a aidé. Pour moi, Dieu m'a sauvé. J'avais un seul enfant. Je me suis dit : "S'il y a quelqu'un en haut, s'il vous plaît, laissez-moi voir mon fils encore quatre mois puis je m'en irai".» Un sacré personnage ce Cassano...

Que pensez-vous des déclarations de Cassano ? Selon vous, l'Italien est-il passé à côté d'une grande carrière ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Publiez un commentaire» ...

Par Youcef Touaitia, le 12/02/2016 à 19h18
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