24 heures plus tard, on en sait désormais davantage sur la façon dont s'est déroulé l'entretien du latéral droit Serge Aurier (23 ans) lundi. Convoqué par la direction du Paris Saint-Germain après la diffusion de la fameuse vidéo dans laquelle il insulte son entraîneur Laurent Blanc et certains de ses coéquipiers, l'ancien Toulousain a rejoint le siège du club vers 10h, soit une heure avant l'horaire indiqué, afin de devancer les journalistes attendus sur place.
Alors qu'il avait la possibilité de se faire accompagner par un salarié du club, notamment un coéquipier, l'international ivoirien s'est présenté seul à l'entretien programmé avec le directeur sportif adjoint, Olivier Létang, et la directrice des ressources humaines, Céline Peltier, révèle L'Equipe. Présent pour soutenir son client, l'agent de l'international ivoirien, Stéphane Courbis, n'a pas pu assister aux discussions.
Une ligne de défense friable
Au cours d'un entretien qui aurait duré un peu plus d'une heure, le joueur formé à Lens a de nouveau formulé ses excuses et a avancé plusieurs arguments pour établir sa défense. D'après le quotidien Le Parisien, l'Eléphant a notamment indiqué que son ami qui filmait, Mamadou Doucouré, venait juste de télécharger l'application de chat en direct, Periscope, et que les deux hommes en maîtrisaient donc mal le fonctionnement.
Aurier a aussi précisé qu'il était pour sa part occupé devant un ordinateur portable et qu'il n'a donc pas mesuré l'ampleur des propos qu'il tenait en répondant aux questions des internautes transmises par son ami. Une ligne de défense pas forcément très solide même si les images de la vidéo corroborent plutôt cette version des faits.
Blanc va trancher
Plus que la direction, le principal décisionnaire dans cette affaire devrait être Laurent Blanc, parti en week-end après la victoire contre Reims (4-1) samedi et qui ne s'est toujours pas expliqué avec le joueur. Selon L'Equipe, le Cévenol détiendrait «le sort d'Aurier entre ses mains», sa position devant ensuite être validée par les décideurs parisiens et notamment le président, Nasser al-Khelaïfi.
En raison de ces éléments, la décision ne devrait pas être notifiée au joueur avant «la fin de semaine» au plus tôt selon le quotidien sportif. Dans un communiqué, le club avait indiqué lundi qu'il l'a transmettrait dans les «délais réglementaires», soit 24 heures minimum et 30 jours maximum après l'entretien. Pendant ce temps, Aurier reste mis à pied à titre conservatoire et non payé.
Le rôle central conféré à Blanc, qui a indiqué vendredi dernier que «le temps fait son effet», semble néanmoins jouer en sa faveur. Le soutien du vestiaire et les enjeux sportifs aidant, le défenseur risquerait surtout une mise à pied de six jours qui s'ajouterait à celle actuelle. Un moindre mal au vu de l'ampleur prise par cette affaire...
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