Il paraît bien loin le temps où Laurent Blanc était présenté comme un choix par défaut pour le Paris Saint-Germain. Auteur d'un excellent travail à la tête du club de la capitale depuis 2013, le technicien tricolore a brillé lors de cette double-confrontation contre Chelsea (2-1, 2-1) en 8es de finale de la Ligue des Champions.
Car si Zlatan Ibrahimovic, Angel Di Maria ou encore Kevin Trapp ont été les principaux artisans sur la pelouse de la qualification des Franciliens pour les quarts de finale de cette compétition, Blanc a démontré qu'il était à la hauteur de la confiance de ses dirigeants, qui l'ont prolongé jusqu'en juin 2018 avant les rencontres face aux Blues.
L. Blanc - «l'expérience tout le monde doit l'acquérir, moi aussi»
Mercredi soir, Blanc a de nouveau réussi à qualifier son équipe pour les quarts de la Ligue des Champions, une constante depuis sa nomination. Et si le succès du PSG sur le terrain de Chelsea n'est pas vraiment un exploit étant donné la trajectoire des deux formations cette année, l'ex-sélectionneur de l'équipe de France a fait la différence grâce à ses choix forts.
Car outre les titularisations attendues de Marquinhos et Lucas à la place de Gregory van der Wiel et Edinson Cavani, Blanc a décidé de faire confiance à Adrien Rabiot au coeur du jeu en l'absence de Marco Verratti, blessé. Une décision importante puisque Javier Pastore avait été annoncé titulaire les jours précédents la partie. Et finalement, ce choix s'est révélé gagnant avec le but et la bonne performance du jeune français.
«L'expérience tout le monde doit l'acquérir, moi aussi. Les matchs de Ligue des Champions sont d'un niveau beaucoup plus élevé que le championnat. L'aspect tactique est beaucoup plus important car on a affaire à de grands joueurs, de grands entraîneurs», a confié Blanc au quotidien L'Equipe. Sur ce point, le Cévenol a été également très bon.
Blanc a dominé Hiddink tactiquement
En offrant notamment une grande liberté de jeu à Angel Di Maria, Blanc a fait basculer la rencontre en la faveur du PSG. Même si ça peut paraître logique de laisser un joueur de la trempe de l'Argentin s'exprimer, le natif de Rosario a eu l'occasion de dézoner afin de réaliser des différences et c'était le plan de jeu du tacticien. «Angel a posé un problème permanent à Chelsea, a-t-il apprécié. Ils n'ont jamais su où il était, dans quelle zone il se trouvait. Et nous on savait dans quelle zone on pouvait le chercher.»
En misant sur la maîtrise du jeu de son équipe, qui n'a pas renié son style habituel malgré son avantage au score, et en affichant une grande sérénité, Blanc a clairement été l'un des hommes forts du PSG sur ce 8e de finale en dominant Guus Hiddink. «Laurent Blanc réalise un travail fantastique. (...) Avec lui, le PSG peut créer la surprise et gagner la Ligue des Champions même s'ils ne sont qu'outsiders», a fait remarquer Ottmar Hitzfeld dans Le Parisien. Soulever la coupe aux grandes oreilles aux commandes du leader de la L1 ? Il s'agirait d'un superbe pied de nez du Français à ses détracteurs de la première heure...
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