le 12/03/2016 à 16h28

Lyon : Grenier et Benzia règlent leurs comptes avec le club !

Benzia-Grenier, pas le même maillot mais la même rancoeur
Clément Grenier et Yassine Benzia avaient des choses à dire sur l'Olympique Lyonnais. Le premier a mal digéré l'attitude de certains au sein du club durant sa longue indisponibilité, alors que le second estime ne pas avoir été traité de la même manière que ses anciens coéquipiers.

L'un est toujours au club, l'autre est parti l'été dernier pour rejoindre Lille. Si Clément Grenier (25 ans) et Yassine Benzia (21 ans) ne sont plus coéquipiers, ils ont tous les deux une certaine rancoeur envers des personnes au sein de l'Olympique Lyonnais. Et visiblement, ils avaient besoin de se lâcher...

Grenier n'a pas été assez soutenu

Victime d'un staphylocoque doré en 2014, Grenier a longtemps été écarté des terrains avec, en plus, une nouvelle blessure lors de la dernière préparation estivale. S'il a retrouvé du temps de jeu depuis décembre, le milieu offensif lyonnais reste très remonté contre certaines personnes qui ne l'ont pas soutenu dans ces épreuves.

«J'ai eu envie d'arrêter. J'en avais marre de me battre depuis un an et demi. J'avais la tête dans le sac. J'aurais aimé avoir le soutien de certaines personnes au sein du club. J'ai eu une grosse déception, ils le savent, on en a discuté» , s'est emporté le Gone dans L'Equipe. «J'aurais aimé qu'on m'accompagne un peu plus, qu'on me soutienne et qu'on arrête de raconter des conneries dans la presse» , a-t-il ajouté.

Des écarts pour éviter la déprime

Grenier a notamment très mal vécu les critiques sur ses écarts de conduite. «Il faut être clair : quand j'ai eu le staphylocoque et que je ne pouvais plus jouer au foot pendant trois mois, oui, je suis sorti, j'en ai profité, et je ne le regrette pas, cela m'a aidé à surmonter. Je suis sorti avec des amis et j'ai mangé dans des endroits où je ne vais pas habituellement. Si on parle de ça, oui, dix fois oui. Je l'accepte, et je l'assume» , explique l'international tricolore.

Désireux de se changer les idées pour mieux vivre son indisponibilité, Grenier a donc dû composer avec l'image d'un joueur pas vraiment irréprochable concernant son hygiène de vie. «Quand quelqu'un est au sol, on est censé lui tendre la main. On m'a enterré, à la place. (...) J'ai préféré rester dans ma ville, on m'a mis une étiquette, et depuis, j'ai du mal à l'enlever» , regrette-t-il. Une étiquette, d'un autre genre, dont estime aussi avoir été victime Benzia.

Benzia n'était pas à l'aise à Lyon

Désormais à Lille après avoir été longtemps considéré comme l'un des grands espoirs de l'OL, Benzia ne regrette pas son départ et estime que son ancien club ne croyait pas en lui. «Le fait que je sois arrivé de l'extérieur à 16 ans et vite monté avec les pros a suscité énormément de jalousies. Les dirigeants ne me voyaient pas non plus comme quelqu'un d'intelligent, ils m'ont vite collé une étiquette. Même lors des changements de coach, celui qui arrivait m'avait déjà mis cette étiquette» , a regretté l'attaquant dans L'Equipe.

Et l'ancien Gone a pu constater la différence dans le vestiaire lillois. «Ici, à Lille, le vestiaire est plus ouvert. Je dirais qu'à Lyon il y a plus d'ego, il faut faire plus attention à ce qu'on dit. Ici, Rio Mavuba, qui a 32 ans, plus de 400 matchs de L1, vient toujours à l'entraînement avec le sourire, déconne avec un jeune de 20 ans... A Lyon, on ne voit pas ça» , a-t-il ajouté. Se faire accepter dans le vestiaire de l'OL ne semble donc pas toujours facile. N'est-ce pas Claudio Beauvue ?

Que vous inspirent les propos de Grenier et Benzia ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Publiez un commentaire» ...

Par Romain Rigaux, le 12/03/2016 à 16h28
Ça a fait le BUZZ actuellement