Le regard noir et la mâchoire serrée... C'est un Michel très énervé qui s'est présenté devant les médias après le match nul de l'Olympique de Marseille sur la pelouse de Lorient (1-1), samedi, à l'occasion de la 30e journée de Ligue 1. Ciblé par les critiques depuis plusieurs semaines, l'entraîneur marseillais était très affecté par la nouvelle prestation décevante de son équipe.
«Il y a beaucoup de questions auxquelles il est difficile de répondre en conférence de presse parce que peut-être que je vais dire des choses qui vont laisser penser que je vais quitter mes responsabilités, mais non, ce n'est pas vrai. Il y a beaucoup de questions qu'il est difficile de régler pour un coach, beaucoup de questions qui se répètent toute la saison» , a indiqué le coach marseillais.
Michel - «notre prestation était une honte»
Et l'Espagnol n'a pas hésité à charger ses joueurs. «Il est normal que le coach paye l'addition, pour les blessés, pour les joueurs qui ne se concentrent pas, a reconnu l'ancien Madrilène. Mais je crois que c'est le moment où mes joueurs doivent apprendre l'histoire de ce club. Parce qu'après le but de Waris, notre prestation était une honte. Tout le monde regarde l'entraîneur, le fait qu'on fait beaucoup de nuls, mais chacun doit affronter ses responsabilités.»
Sans un grand Steve Mandanda, l'OM serait reparti de Bretagne sans le moindre point. Et si la défense catastrophique samedi, et l'attaque inoffensive vont donner beaucoup de travail au technicien, celui-ci a aussi été très agacé par la sortie sur blessure de Benjamin Mendy après un quart d'heure de jeu. Son entraîneur n'a pas hésité à lui envoyer un message publiquement.
Michel n'est pas un «policier»
«Je crois que vous devriez demander à Mendy pourquoi il a autant de pépins physiques. Ça oblige son entraîneur à faire des changements très tôt» , a lancé Michel au micro de beIN Sports. Des propos loin d'être anodins pour un joueur réputé pour ne pas avoir une hygiène de vie irréprochable et déjà absent deux mois en raison d'une blessure aux ischio-jambiers en janvier.
«J'ai le visage de gendarme aujourd'hui, mais mon métier, ce n'est pas policier. C'est important de se responsabiliser» , a indiqué l'Espagnol hier. Et il ne visait sans doute pas uniquement son latéral gauche puisque les Marseillais au niveau ont été plutôt rares sur la pelouse du Moustoir. La fin de saison s'annonce longue et tendue dans la cité phocéenne...
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