«Je suis à Lyon aujourd'hui, c'est un très grand club. Mais j'ai envie de viser le top. Le Barça, le Real, le Bayern, Paris... Pourquoi pas ? Aujourd'hui, il faut être ambitieux, et moi je le suis. On verra bien...»
En prononçant ces quelques mots fin février, le milieu offensif de l'Olympique Lyonnais, Nabil Fekir (22 ans), a relancé les spéculations autour de son avenir. Mais son agent, Jean-Pierre Bernès, a ensuite calmé le jeu en jugeant «très prématuré» de parler d'un départ. La tendance est la même du côté de la direction lyonnaise.
J.-M. Aulas - «mon souhait est qu'il soit lyonnais»
Alors que sa pépite se trouve toujours en phase de reprise après avoir subi une rupture des ligaments croisés avec l'équipe de France en septembre dernier, le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, estime que l'heure du départ n'a pas encore sonné. «Son futur immédiat ne dépend pas d'une prochaine qualification de l'OL en Ligue des Champions. J'aurais peut-être vu les choses différemment s'il avait disputé cette épreuve cette année avec nous et si nous avions atteint les huitièmes, voire les quarts de finale avec lui. Là, il aurait effectivement peut-être pu partir», a reconnu JMA dans les colonnes de France Football.
«Quand nous avons prolongé son contrat jusqu'en 2020 en juillet dernier, nous avions établi un programme ensemble. Nous avions mis parmi nos objectifs communs un bon parcours en Ligue des Champions. J'ai toujours envie de respecter cet échéancier avec Nabil. Mon souhait est donc qu'il soit lyonnais et au top en 2016-17», a précisé le boss olympien.
Un long chemin avant l'Euro
Outre l'impact évident de l'international tricolore d'un point de vue sportif, Aulas raisonne évidemment en tant que gestionnaire. Il sait très bien qu'il n'a aucun intérêt à vendre Fekir l'été prochain au terme d'une saison quasi-blanche alors que sa valeur marchande sera au plus bas. Seul un élément pourrait faire la différence aux yeux du dirigeant lyonnais. «C'est vrai que son avenir peut aussi dépendre de ce qu'il se passera à l'Euro…», a lâché JMA.
S'il crève l'écran pendant la compétition qui aura lieu du 10 juin au 10 juillet en France, le Tricolore bénéficiera à nouveau d'une cote à la hausse et sa vente deviendrait profitable financièrement à l'OL. Mais jusque-là, le chemin est encore long. Alors qu'il a repris l'entraînement collectif en début de mois, le Gone espère effectuer son grand retour le 9 avril prochain contre Montpellier à l'occasion de la 33e journée de Ligue 1.
S'il est dans les temps, Fekir disposerait alors de 6 matchs pour convaincre le sélectionneur Didier Deschamps de l'emmener à l'Euro. Mais alors que le trio Ghezzal-Lacazette-Cornet carbure actuellement, son retour ne s'annonce pas comme une sinécure.
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