Décidément, dénigrer la Ligue 1 semble être à la mode ces derniers temps. Après l'ancien Parisien Ezequiel Lavezzi, c'est l'attaquant de Manchester United, Anthony Martial (20 ans), débarqué en provenance de l'AS Monaco l'été dernier, qui vient à son tour de charger le championnat de France.
Comme l'Argentin, l'ancien Lyonnais trouve que la Ligue 1 manque de suspense. «En France, c'est facile de savoir quelle équipe va gagner la rencontre, alors qu'en Angleterre, peu importe où tu joues, tu sais que ça va être difficile», a souligné le Golden Boy au micro de Sky Sports. Un point de vue contestable car si le Paris Saint-Germain écrase certes tout sur son passage, les autres écuries du championnat brillent par leur inconstance, avec aussi des renversements en fin de match.
Mais les reproches de l'ancien Monégasque ne s'arrêtent pas là, lui qui attribue aussi d'autres défauts au football hexagonal, notamment son manque d'engouement, à l'inverse de la ferveur qui habite les stades britanniques. «J'aime le football anglais, c'est le meilleur au monde pour moi, et j'espère rester ici pour de nombreuses années. C'est vrai que l'atmosphère ici est bien différente que celle en France. Les gens vivent et respirent pour le football ici, et c'est ce que j'aime. Tous les footballeurs veulent jouer en Premier League», assure le Guadeloupéen.
A. Martial - «Ici, les gens vivent et respirent le foot»
Enfin, l'ancien Lyonnais estime que le football anglais fait davantage confiance aux jeunes que les formations françaises. «La Premier League exige plus de physique que la Ligue 1. Je pense que cela m'a fait réaliser à quel point j'étais fort physiquement, ce que je ne pouvais pas savoir lorsque je jouais à Monaco, puisque je ne jouais pas régulièrement», a taclé le Mancunien au passage. Un constat là aussi un peu sévère puisqu'au cours de la deuxième partie de saison 2014-2015, Martial était bien le titulaire attitré de l'attaque monégasque.
Tout cela n'enlève bien sûr rien à l'audace de Manchester United qui a recruté l'ancien des Ulis pour 50 millions d'euros (+30 millions de bonus) dans les derniers instants du mercato estival, avant de lui confier directement un statut de titulaire (35 titularisations en 38 matchs cette saison toutes compétitions confondues, 12 buts). Des Red Devils qui permettent à l'international tricolore de se sentir comme un poisson dans l'eau en Premier League, bien loin d'une Ligue 1 avec laquelle il partage visiblement peu d'atomes crochus…
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