Les Phocéens contrôlent (Lille 0-0 Marseille)
La rencontre promettait de se révéler intense entre deux équipes qui visent l'accession directe en Coupe d'Europe à la fin de la saison. Lille (3e avec 51 Pts) compte quatre points d'avance sur les Phocéens (5e avec 47 Pts). Toutes les deux éliminées cette semaine en Coupe de l'UEFA, cette confrontation s'apparente à un véritable défi pour immédiatement se replonger vers les objectifs de fin de saison. Les Lillois entamaient le mieux la rencontre, puisque la menace auxerroise (4e avec 50 Pts) reste pressante, surtout avant leur affrontement contre le PSG. Les Lillois instauraient un pressing très haut qui contraignaient les Phocéens à maintenir une vigilance accrue. Bodmer ou Odemwingie multipliaient les bonnes intentions, sans parvenir à concrétiser. La défense marseillaise tenait bon, malgré une multitude de corners concédés et une relative fébrilité du côté de Carraso. L'entraîneur Claude Puel tient d'ailleurs à souligner cette prometteuse entame et le jeu développé. «En première, comme en deuxième période, on a montré des choses intéressantes. On a cherché à laisser circuler le ballon, mais on a manqué de précision dans la dernière passe, le dernier décalage ou le geste décisif. On ne poussait pas les actions jusqu'au bout, du fait qu'on se soit montré trop craintif. Le bloc marseillais était solide, pas facile à contourner. Les deux équipes ont beaucoup donné. Toutefois, on a eu plus de jus et la possibilité de créer la différence.»
Le portier marseillais se montrerait plus sûr en cours de seconde période, avec des arrêts décisifs devant Odemwingie. Marseille manquait de percussion et de précision et ne se procurait aucune réelle occasion en première période, excepté une récupération de Cana au point de penalty qui frappait au-dessus, alors que Sylva semblait battu (37'). Les fautes se multipliaient en fin de première mi-temps et le pressing lillois demeurait intense après la reprise. Fauvergue écrasait sa tentative à l'heure de jeu. Trop maladroits dans la finition, les Lillois manquaient l'occasion de concrétiser cette domination dans la maîtrise du ballon. Les Phocéens manquaient de créer la sensation, sur un contre assassin de Niang. Il échouait face au retour tonitruant et splendide de Tavlaridis (92'). Pour Fernandez, la fatigue était à l'origine de cette fragilité et ce manque de punch. «L'équipe lilloise était très bien organisée. On a su bi la pression, mais nous avons su tenir en défense. On aurait pu se montrer plus dangereux si nous avions moins subi la fatigue. Désormais, on a un calendrier difficile. On va essayer de terminer en beauté.» Finalement, les deux formations devaient se contenter de ce score vierge. Une relative mauvaise opération pour les Lillois qui manquent de reprendre du terrain à Bordeaux et risque d'en céder à Auxerre.
Score final 0-0
Les Alsaciens à force de conviction (Saint-Étienne 0-2 Strasbourg)
Les Manceaux avaient joué un bien vilain tour aux Alsaciens chez eux, alors que le maintien se profilait à grande vitesse. Un sérieux contrecoup, suivi d'une élimination décevante en Coupe de l'UEFA qui n'a finalement pas entamé la motivation des joueurs. Sur la pelouse des Stéphanois, ils ont poussé leurs adversaires à la totale désillusion. Aucune action dangereuse en seconde période qui s'achevait par la bronca des supporteurs des Verts. Strasbourg réalise là une excellente opération, pour la plus grande satisfaction de Jacky Duguépéroux. «Ce soir, nous avons apporté une sacré réponse à ceux qui prédisaient notre démotivation. Ce que nous avons réalisé contre les Verts, il nous faudra le reproduire contre les Lillois.» Les Verts ont trop reculé et montré trop peu d'engagement au cours de cette rencontre, pour espérer s'imposer.
A l'issue de la première période, Strasbourg s'était procuré les rares occasions et pouvait escompter un penalty, pour une faute de Dabo sur Farnerud (45'). Dès la reprise, les Strasbourgeois haussaient définitivement le ton. Janot était sauvé par sa transversale, suite à une tête de Diane (48'). Ce dernier trouvait quand même le chemin des filets. Il profitait d'une passe de Farnerud, pour ajuster Janot de près (0-1, 62'). Survoltés, les Alsaciens ne se contentaient pas de ce mince avantage. Suite à un nouveau centre d'Abdessadki, Pontus Farnerud venait inscrire le but du break en deux temps (0-2, 77'). En fin de rencontre, Janot était une nouvelle fois sauvé par son poteau (83'). Elie Baup ne pouvait que constater ce non match de la part de son équipe. «On doit afficher une plus grande envie et se montrer plus solide physiquement. Strasbourg n'a rien lâché, lorsque nous avons abandonné nos vertus.» Avec ces précieux trois points, Strasbourg (18e avec 26 Pts) revient en embuscade des Troyens.
Score final 0-2
Buts : Diane (62'), Pontus Farnerud (77')