De numéro 1 à… numéro 3. Voilà l'étrange relégation qu'a subi Marquinhos (21 ans) dans la hiérarchie des latéraux droits du Paris Saint-Germain en l'espace de quelques semaines. Titulaire à ce poste face à Chelsea (2-1, 2-1) à l'occasion des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, le défenseur central de formation a dû se contenter du banc lors du quart de finale aller contre Manchester City (2-2) mercredi.
Pour son grand retour sous le maillot parisien après sa mise à l'écart, Serge Aurier (23 ans) lui a en effet été préféré par l'entraîneur Laurent Blanc avant qu'il ne soit remplacé par Gregory van der Wiel (28 ans) en fin de rencontre. Pressenti pour débuter le match, le Brésilien a évidemment accusé le coup après cet épisode. «Il l'a vécu comme une humiliation. Il s'est même échauffé pendant presque toute la seconde période pour rien. Pas certain que le staff aurait agi ainsi avec un autre joueur», a affirmé un proche de l'ancien Romain dans les colonnes du quotidien L'Equipe.
La direction n'en revient pas
«Politiquement, c'est très mal joué», a commenté un intime du vestiaire parisien auprès du journal. «Blanc pouvait faire débuter Marquinhos avant de lancer Aurier pour la dernière demi-heure. Il s'est coupé de Marquinhos et n'a pas non plus rendu service à Aurier. On peut se demander comment Blanc réagirait si Marquinhos l'insultait à son tour sur les réseaux sociaux.»
Malgré le soutien affiché par le président Nasser Al-Khelaïfi à Aurier, le pari tenté par Blanc aurait également suscité l'étonnement de la direction du club, inquiète du message adressé au Brésilien. Barré en défense centrale par la paire Thiago Silva-David Luiz, le jeune talent conserve un temps de jeu important (33 matchs disputés toutes compétitions confondues), mais se retrouve régulièrement sur le banc pour les rencontres importantes. Annoncé dans le viseur du Bayern Munich et surtout du FC Barcelone, l'Auriverde n'a pas caché qu'une réflexion s'imposerait en fin de saison si son statut n'évoluait pas.
Son agent «trop énervé»
Son agent, Giuliano Bertolucci, n'a d'ailleurs pas masqué son agacement. «Si Marquinhos était déçu ? C'est surtout le PSG qui doit être déçu par un tel résultat», a d'abord ironisé le représentant dans les colonnes de L'Equipe. «Mais je ne préfère pas parler maintenant, je suis encore trop énervé pour ça. On verra après la Ligue des Champions. On va laisser passer l'échéance pour parler de son futur.» Sous contrat jusqu'en juin 2019, le Brésilien risque fort d'exprimer des envies de départ l'été prochain, mais Al-Khelaïfi n'a aucune intention de le lâcher. Une revalorisation salariale permettra-t-elle de tout oublier ? Peut-être. Puis en l'absence de David Luiz, suspendu, Marquinhos sera logiquement titulaire lors du match retour contre les Citizens le 12 avril prochain, un élément qui pourrait apaiser sa colère...
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