Refuser une démission pour procéder à un licenciement moins de 3 semaines plus tard, le paradoxe de la gestion de l'Olympique de Marseille résumé en une phrase. Débarqué de son poste d'entraîneur le 19 avril dernier, Michel avait posé sa démission le 3 avril après la défaite à Bastia (1-2) lors de la 32e journée de Ligue 1.
B. Boli - «un truc s'était cassé»
En effet, lors d'un long entretien accordé au magazine France Football, le nouveau coordinateur sportif du club phocéen, Basile Boli, raconte que le technicien espagnol avait décidé de partir après ce revers en Corse. «Il faut quand même rappeler qu'un truc extraordinaire s'était passé à Bastia. Après le match, Michel craque et dit : 'Je me casse.' Devant les joueurs, il s'adresse au capitaine (Steve Mandanda, ndlr) pour dire qu'il démissionne. Il envoie aussi Franck Passi voir le président pour lui annoncer sa décision», a révélé l'ancien défenseur.
Mais finalement, la propriétaire de l'OM, Margarita Louis-Dreyfus a refusé ce départ lors de la fameuse réunion de Zurich le 4 avril. «Après, Margarita Louis-Dreyfus a refusé cette démission, mais un truc s'était cassé, a estimé Boli. Moi, je pense que quand un entraîneur déclare qu'il s'en va, c'est qu'il n'y est plus.» On peut imaginer que Michel a tenté de négocier son départ en trouvant un accord financier avec MLD, mais que cette dernière a refusé afin de ne pas lui payer des indemnités.
Un élément qui favorise la «faute grave» ?
Alors qu'il vient de signer un contrat de 3 ans avec l'OM dans ce rôle de coordinateur sportif, Boli a bien évidemment un intérêt à divulguer cette information. Les dirigeants phocéens tentent de monter un dossier contre Michel afin de le licencier pour faute grave et se séparer de lui sans lui donner la moindre indemnité malgré un contrat jusqu'en juin 2017.
En évoquant publiquement le désir de l'ex-milieu de terrain du Real Madrid de partir, l'OM souhaite prouver qu'il a consciemment sabordé les matchs suivants, en alignant une équipe moins forte avec notamment le retour inattendu de Lucas Silva contre Bordeaux (0-0) et Monaco (1-2) (lire article ici). Une façon de mettre la pression sur Michel et de le forcer à accepter un départ à un coût réduit ? Début de réponse le 29 avril avec l'entretien préalable à un licenciement de l'Ibére...
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