Si l'Euro 2016 est attendu comme une grande fête en France, il ne faut pas oublier que cette compétition se déroulera sous haute tension pour les services d'ordre du pays. Le dispositif de sécurité renforcé mis en place samedi lors de la finale de Coupe de France entre l'OM et le PSG (2-4) au Stade de France était d'ailleurs un test important à moins de trois semaines du coup d'envoi. Mais le verdict n'est pas très flatteur...
Les fouilles pointées du doigt
Ce lundi, le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, a reconnu que ce dispositif «a cédé sur un certain nombre de points auxquels on va remédier» . Le principal raté concerne la mauvaise qualité des palpations. «Les fouilles n'ont pas été effectuées comme elles auraient du l'être et des objets sont passés au-dessus de la barrière ou au moment de la fouille» , a ajouté le préfet. Malgré la présence d'un mur de 2 mètres de haut autour de l'enceinte et un triple contrôle des spectateurs, des supporters sont entrés avec des fumigènes, des tuyaux en PVC, des bouteilles en verre et même des casques de moto.
«Si certains ont pu faire entrer dans l'enceinte ce type de matériels, il n'est pas impossible d'imaginer que d'autres objets plus dangereux puissent aussi être introduits» , indique un responsable des autorités publiques à L'Equipe. Les sociétés de sécurité privée chargées des fouilles sont particulièrement pointées du doigt et le gouvernement s'inquiète logiquement de ce fiasco à l'approche de l'Euro.
Un dispositif à corriger rapidement
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a ainsi déclaré que «les dysfonctionnements constatés seront corrigés sans tarder» lors d'une réunion avec les représentants de la FFF et de l'organisateur de la compétition Euro-2016 SAS, rapporte RMC. Une inquiétude mais pas de panique. «On a cet engagement d'une sécurité 100%. Mais pour le tenir il faut tester les dispositifs. Le dispositif de sécurité pour l'Euro a été testé samedi, il était mis en oeuvre par la FFF, mais il n'était donc pas entier» , assure le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet, à RMC.
«C'est la raison pour laquelle il y a eu des dysfonctionnements, des problèmes de fluidité, d'engorgement aux quatre points de contrôle, un certain nombre de palpations n'ont donc pu être effectué, ce qui a permis à des individus de pénétrer dans le stade avec des engins pyrotechniques» , explique Pierre-Henri Brandet. En tout cas, ces fouilles corporelles ratées, les incendies dans les tribunes ou encore les incidents entre supporters n'ont pas donné une très bonne image de la France alors qu'elle s'apprête à accueillir ses voisins pendant un mois...
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