A huit jours du match d'ouverture de l'Euro 2016 face à la Roumanie, l'équipe de France se remet doucement des différents événements qui ont perturbé sa préparation.
Entre les nombreux forfaits (Varane, Mathieu, Diarra), les propos polémiques d'Eric Cantona, qui a accusé Didier Deschamps d'être un raciste, mais également ceux de Karim Benzema, qui a justifié son absence de la liste des 23 par la pression mise d'une «partie raciste de la France» sur son sélectionneur, les Bleus n'abordent pas au mieux ce grand rendez-vous.
Devant ces sorties acides, de nombreuses voix se sont élevées pour défendre le champion du monde 1998. Après Lilian Thuram et Christophe Dugarry, certains soldats de Deschamps sont montés au front ce jeudi.
Le coup de gueule de Schneiderlin
Appelé mardi soir afin de pallier le forfait de Lassana Diarra, le milieu de terrain Morgan Schneiderlin (26 ans) a sorti le bouclier pour défendre son supérieur hiérarchique. «J'ai pu entendre les polémiques quand certains accusent le coach de racisme, c'est désolant», a estimé le joueur de Manchester United devant les journalistes.
«Il suffit de le connaître, de voir ses sélections et comment il nous parle, pour se rendre compte qu'il est à des années-lumière d'être raciste. Quand vous regardez notre groupe, vous voyez qu'il y a différentes religions et couleurs de peau. C'est vraiment triste de parler de ça», a regretté le Red Devil, visiblement agacé par la tension ambiante autour de la sélection tricolore.
Jallet dénonce les propos de Cantona
Même son de cloche pour Christophe Jallet (32 ans), qui juge incompréhensible les piques envoyées par Cantona il y a quelques jours. «Je n'ai pas grand-chose à répondre à ça. Il suffit de faire le constat. Il y a beaucoup de communautés différentes représentées en équipe de France. Ça ne nous empêche pas de bien vivre ensemble», a lâché le Lyonnais.
«Je n'ose imaginer une seconde qu'il y ait une once de racisme dans les choix du sélectionneur. Ça ne l'a jamais motivé. On peut regarder ce qu'il a fait avant. Il prend les joueurs les plus à même d'être compétitifs sur le terrain», a continué le latéral droit. Des propos qui devraient plaire à Deschamps, lui qui préférait très certainement une préparation bien plus calme pour ses Bleus à quelques jours d'un tournoi attendu par tout un pays.
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