Dans cinq jours, l'équipe de France effectuera son entrée en lice lors de l'Euro 2016, face à la Roumanie vendredi (21h). A 35 ans, cette compétition sera peut-être l'un des derniers défis du latéral gauche Patrice Evra en sélection nationale. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, le joueur de la Juventus Turin est revenu sur son parcours semé d'embûches avec les Bleus mais il a aussi assumé pleinement son statut de cadre du vestiaire.
Un lien spécial avec Deschamps
En effet, avec 73 capes sous le maillot tricolore, Evra sera l'un des patrons du vestiaire pour ce tournoi. Considérés comme les stars de l'équipe de France, le milieu de terrain Paul Pogba et l'attaquant Antoine Griezmann ont dernièrement pu bénéficier des conseils de «Tonton Pat». «Les gens les attendent au tournant. Je les ai prévenus : il n'y a plus Karim (Benzema, ndlr), si les choses se passent mal, c'est eux qui prendront. Il faut faire attention. Ils ont un talent inouï, mais le foot, c'est 10% de talent, 90% de mental», a-t-il confié.
Ces derniers temps, le Bianconero s'épanouit comme jamais avec les Bleus. En pleine confiance, il bénéficie du total soutien du sélectionneur Didier Deschamps, qui en fait un homme fort de son groupe sur et en dehors du terrain. Grâce à cette confiance, le natif de Dakar n'a pas été fragilisé par la concurrence. «Il y en a, mais je suis toujours performant. En équipe de France, je suis clairement meilleur qu'avant. Il y a sans doute un lien spécial avec Didier. Moi, j'ai besoin d'un feeling avec un sélectionneur, car je suis prêt à laisser ma vie pour lui», estime-t-il.
Un parcours contrasté en Bleus
Pourtant, Evra ne s'est pas toujours senti comme un poisson dans l'eau en sélection. Capitaine lors du fiasco de la Coupe du monde 2010, l'ancien élément de Manchester United avait écopé de cinq matchs de suspension après la compétition. Souvent descendu plus bas que terre, il a tenu à souligner sa force mentale. «Moi aussi, j'ai été suspendu après Knysna. Pas parce que j'étais le meneur, mais parce que j'étais le capitaine. J'ai mangé, je suis revenu plus fort. Evra, on l'a enterré, déterré, guillotiné, crucifié...»
Egalement, le récent champion d'Italie semble marqué par l'Euro 2012 où il avait disputé le match d'ouverture face à l'Angleterre (1-1) avant que Gaël Clichy prenne sa place pour le reste de la compétition. «Merci Laurent Blanc ! J'ai été écarté de l'équipe sans raison, sans discussion. La veille du quart contre l'Espagne (0-2), j'étais titulaire (à la mise en place, ndlr)... Je lui ai laissé plusieurs messages. J'espère qu'on se recroisera, je n'en veux à personne.», a-t-il ajouté. C'est donc un Evra revanchard qui tentera d'inscrire une nouvelle ligne à son palmarès déjà bien fourni en club, mais encore vierge avec les Bleus...
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