Le cas Unai Emery divise. Annoncé tout proche de rejoindre le Paris Saint-Germain ces dernières heures, l'entraîneur du FC Séville pourrait ainsi succéder à Laurent Blanc à la tête du club de la capitale. Tout semble réuni pour que le mariage entre le technicien espagnol et le club francilien fonctionne mais certains consultants sportifs s'interrogent sur ce choix qu'ils jugent risqué.
Ménès et Séverac soutiennent Blanc
Plutôt proche de Blanc, le consultant de Canal Plus Pierre Ménès ne semble pas vraiment être un partisan de l'homme de 44 ans. «Emery ? Super, une roue de secours... Parce qu'il faudra faire mieux que Blanc. (...) Et il donne quoi en Ligue des Champions ? (...) Il s'en est pas mal sorti avec Séville mais ça suffit pour entraîner Paris ? Pas sûr que les Qataris veuillent gagner l'Europa League…», s'est-il exprimé sur Twitter, oubliant que lorsqu'il avait été nommé à l'été 2013, Blanc n'avait pas une grande expérience européenne, malgré un quart de finale de Ligue des Champions avec Bordeaux en 2010.
Un soutien envers l'entraîneur français visiblement partagé par le journaliste Dominique Séverac. «A ma connaissance, Emery n'a jamais dirigé une équipe engagée en Ligue des Champions (il l'a disputé avec Séville en 2015-2016, Valence en 2010-2011 et 2011-2012 et le Spartak Moscou en 2012-2013, ndlr) donc la comparaison est impossible. Moi, je défends toujours Blanc. Pour la saison prochaine, il reste la meilleure solution sur le banc. J'ai toujours été quasiment seul à le penser, je ne vais pas changer d'avis alors que tout le monde le vomit désormais», s'est-il emporté lors d'un chat organisé par Le Parisien.
Une vraie plus-value selon Rothen et Riolo
Triple vainqueur de la Ligue Europa, Emery jouit cependant d'un palmarès reluisant alors qu'il n'est qu'au début de sa carrière d'entraîneur. Très critique à l'égard de Blanc, qu'il définit comme un «accompagnateur», le consultant pour RMC, Daniel Riolo, se réjouit de la piste Emery. «Emery a remporté à lui seul plus de coupes d'Europe que tout le football français, a-t-il rappelé. Je pense à priori que c'est un bon choix, vu son CV, vu le football pratiqué et la cote qu'est la sienne. C'est un jeune entraîneur en phase de progression. (…) Mon intime conviction, c'est qu'il est meilleur que Blanc, puisque lui n'a rien fait. Il n'a rien apporté.»
Ancien Parisien, Jérôme Rothen rejoint son confrère en estimant qu'il serait temps de changer d'ère pour le champion de France. «Blanc, c'est la fin d'un cycle. Nasser recherche, et il a raison, de la grinta sur le banc, il veut que ça communique avec le public. Pour passer un cap, un entraîneur à poigne c'est bien. Simeone, c'est l'idéal. Emery, c'est bien. Il passe des gueulantes dans le vestiaire, il a cette grinta pour en avoir parlé avec des joueurs de Séville», a-t-il développé sur les ondes de RMC. Si Emery se retrouve sur le banc francilien, il ne tient qu'à lui de faire taire ses détracteurs en permettant au PSG de franchir un cap sur la scène européenne.
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