«J'ai pris la décision de céder le club au meilleur investisseur possible pour le long terme. (...) Le prix n'est pas ma préoccupation première. Par contre la capacité du nouvel actionnaire à construire une équipe qui gagne au plus haut niveau est essentielle.» Le 13 avril dernier, l'actionnaire majoritaire de l'Olympique de Marseille, Margarita Louis-Dreyfus, officialisait la mise en vente du club.
Son intention était claire : ne pas céder l'OM au premier venu et assurer sa survie sur le long terme. Sans doute marquée par l'épisode Jack Kachkar en 2007, homme d'affaires canadien qui avait tenté de racheter le club avec de fausses garanties bancaires, la propriétaire de l'OM veut s'assurer que ce dernier sera entre de bonnes mains. On peut y voir aussi une volonté de ne pas se séparer n'importe comment d'un club si important aux yeux de son défunt époux. Conséquence, «MLD» prend son temps et fixe des exigences strictes.
Un investissement de 400 M€ en 3 ans demandé
Selon La Provence, Margarita Louis-Dreyfus demande des garanties bancaires à hauteur de 400 millions d'euros. Le repreneur doit ainsi pouvoir injecter 200 millions d'euros dès la première saison, puis 100 millions lors des deux suivantes. Autant dire que la femme d'affaires russe compte bien trouver un acheteur capable de relancer rapidement le club en dépensant beaucoup d'argent immédiatement, chose qu'elle ne souhaite plus faire.
Forcément, ces exigences ont déjà refroidi de nombreux intéressés. Surtout que l'avocat de «MLD» , Igor Levin, se montre intransigeant lors des discussions. «Ceux qui s'aventurent à tenter leur chance sont aussi vite refroidis par Igor Levin...» , confie un fin connaisseur du club au quotidien régional. Mais cette volonté de l'actionnaire est peut-être finalement une bonne nouvelle pour les supporters de l'OM.
Désireux de retrouver les sommets du football français, les fans olympiens attendent eux aussi l'arrivée d'un investisseur capable de reconstruire rapidement l'équipe, même s'ils aimeraient bien évidemment que les choses aillent plus vite. Rappelons qu'un investisseur iranien aux grandes ambitions, avec un budget provisionnel de 500 à 600 millions d'euros, aurait présenté un dossier très solide et fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours (voir ici). Affaire à suivre...
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