En prenant la porte de la Copa America en quart de finale il y a un an, le Brésil pensait sans doute avoir touché le fond douze mois après son naufrage en demi-finale de «son» Mondial face à l'Allemagne (1-7). Et pourtant, le pire restait à venir pour une Seleçao décidément abonnée aux déceptions ces derniers temps.
En effet, un nouveau coup de tonnerre a retenti dans la nuit de dimanche à lundi : battus par le Pérou (0-1), les Auriverde ont pris la porte dès le premier tour de la Copa America du Centenaire. Une première depuis 1987 ! Déjà accrochés par l'Equateur (0-0) pour leur entrée en lice, les hommes de Dunga échouent à la 3e place du groupe B. Avec quatre points, ils sont devancés par le Pérou et ses sept unités, et l'Equateur, qui compte cinq points. Une issue somme toute logique pour des Brésiliens seulement capables d'atomiser le modeste Haïti (7-1).
Des excuses qui sonnent creux...
Bien sûr, les quintuples champions du monde auront quelques excuses à mettre en avant : l'absence de Neymar, préservé pour les Jeux Olympiques en accord avec son club du FC Barcelone, l'impressionnante vague de défections (Luis Gustavo, Rafinha, Ederson, Douglas Costa, Ricardo Oliveira et Kaká), mais aussi et surtout, le but illicite marqué par le Pérou. Raul Ruidiaz ayant scellé le sort de la Seleçao de la main, sa réalisation n'aurait pas dû être accordée et le Brésil aurait pu obtenir un match nul qui suffisait à sa qualification.
Au vu de la faiblesse de leur groupe, aucune circonstance atténuante ne semble pourtant en mesure de dédouaner les Auriverde et leur sélectionneur, Dunga. Déjà critiqué pour son style de jeu peu flamboyant, le technicien de 52 ans a déclenché une grosse polémique dès l'annonce de sa liste en se passant de Thiago Silva, David Luiz et Marcelo en défense. Autant de choix perdants à l'heure de faire les comptes. A quelques semaines des Jeux Olympiques, un titre qui échappe désespérément à la Seleçao, organisés à domicile, l'avenir de l'ancien milieu de terrain sur le banc s'assombrit considérablement. Mais celui-ci continue de faire bonne figure.
Dunga - «je ne crains que la mort, pas le licenciement»
«Le président de la fédération sait ce que nous faisons et comment nous travaillons. Quand tu travailles pour la sélection brésilienne, tu sais très bien que les critiques s'intensifient dès que les résultats ne viennent pas, mais au fond, tu sais où tu vas. Au Brésil, on veut que tout change en deux minutes, mais dans le football, vous devez être patients», a-t-il fait savoir après ce revers inattendu, dans des propos rapportés par L'Equipe. «Je ne crains pas un licenciement, je ne crains que la mort», a fini par indiquer le technicien brésilien. Pas sûr que celui-ci soit toujours là au moment du coup d'envoi des JO. Un changement de sélectionneur offrirait l'opportunité aux Auriverde de repartir sur de nouvelles bases. Avec Thiago Silva et David Luiz ?
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VIDEO : la main de Ruidiaz (après la pub éventuelle...)
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