Rappel des enjeux
Auxerre mène sa course au podium. En cas de victoire ce soir à la Beaujoire, ils rejoindraient provisoirement Rennes. La victoire de Lille en fin de journée, contraint les Bourguignons à ne pas commettre d'impair. Nantes cherchera à préparer au mieux sa demi-finale de Coupe de France. Le maintien est assuré. L'Europe, bien trop loin.
Départ tonitruant des Canaris
Que de spectacle à la Beaujoire qui retrouvait sa splendeur des grands soirs. Les Canaris de Landreau, modestement qualifié pour la demi-finale de la Coupe de France, tenaient à bien préparer cette rencontre à venir contre le PSG. Ils jouent pleinement le jeu, dans une course à l'Europe acharnée qui ne les concernent plus. Les Auxerrois n'en reviennent pas. Ils ont soufflé le chaud et le froid, mais s'inclinent finalement au bout du suspens. Nantes ouvrait très vite le score, suite à un excellent début de rencontre. Vifs et percutants, ils s'emparent de la moitié de terrain adverse. Cool repousse une première fois le danger, sur une frappe cadrée d'Oliech (tonitruant, il ne s'arrête plus). Puis dans la foulée, Da Rocha (très bon) trouve le poteau (4'). Qu'à cela ne tienne, Nantes poursuit sur sa lancée éclatante. Ils construisent bien le jeu et provoquent la défense bourguignonne, à l'image de ce long ballon de Cetto depuis le milieu de terrain. Kaboul (peu vigilant) cherche son gardien de la tête, mais Oliech, parfaitement placé, vient devancer Cool et ouvre le score de l'intérieur du pied droit (1-0, 6'). Le Kenyan effectue un très sérieux début de rencontre. La réaction d'Auxerre ne trouve pas le chemin des filets de Landreau (auteur d'arrêts de grande classe). A la mi-temps, Nantes tient en respect la formation bourguignonne.
Rebondissements auxerrois
Le scénario de la seconde période ne manque pas d'incertitudes. Auxerre reprend le match à son compte progressivement et se porte aux avants postes. Les Nantais peuvent regretter les nombreuses occasions manquées. A l'heure de jeu, Kahlenberg (le meilleur bourguignon) profite d'un coup franc bien placé pour trouver la tête d'Akalé (volontaire mais irrégulier). Il profite d'un mauvais déplacement défensif adverse pour égaliser (1-1, 60'). Les Nantais accusent le coup et souffrent de plus en plus. Le pressing auxerrois s'intensifie, avec en ligne de mire la quatrième place du général. La Beaujoire reste médusée, lorsque Auxerre transforme un contre incisif. Hamel (moyen) dégage très loin et trouve la tête de Poyet (rentré en cours de jeu, il tient son rôle). Ce dernier sert idéalement Kahlenberg (auteur d'un bon match, avec un but et une passe décisive). Il contrôle et vient prendre au dépourvu Landreau, d'une balle piquée judicieusement placée (1-2, 68'). Cetto (en demi-teinte, alterne efficacité et erreurs de placements) se manquait sur le marquage de l'Auxerrois.
Cetto se rachète
Clameur dans les travées de la Beaujoire, puisque sur la remise en jeu, Nantes égalise immédiatement. Vexé par son erreur, Cetto égalise d'une tête piquée, à la récupération d'un coup franc de Da Rocha sur l'aile gauche (2-2, 69'). Qui l'eut cru ? Landreau se montre héroïque dans les dernières minutes. Il sort parfaitement sur son duel avec Akalé (86'). Les Canaris se mettent ensuite à l'abri, avec un troisième but, synonyme de victoire. Capoue centre de la gauche. Grichting (en dessous de ses habituelles prestations) dégage dans l'axe. Faé (audacieux) parvient à récupérer le ballon. Il ne se pose aucune question et adresse une frappe instantanée qui fait mouche (3-2, 88'). Auxerre peut se maudire d'une très mauvaise opération mathématique, alors que Rennes n'a pas encore joué. Nantes retrouve de son prestige. Ce qui devrait réconforter, avant la venue d'un certain PSG jeudi prochain, en Coupe de France.
Score final 3-2
Buts : Oliech (6'), Cetto (69'), Faé (88') / Akalé (60'), Kahlenberg (68')