La Ligue de Football Professionnel (LFP) travaille actuellement sur une réforme du football français et étudie plusieurs mesures afin de relancer la compétitivité du championnat de France. Si le naming de la Ligue 1 et des stades ainsi que la baisse des charges sont des pistes évoquées, celle des quotas fait beaucoup parler ces derniers jours.
4 joueurs formés au club sur la feuille de match
A l'instar de la Serie A, un effectif limité à 25 joueurs et un nombre minimum de joueurs formés en France, dont certains au club, pourraient être imposés à l'avenir. Favorable à ce changement, Jean-Michel Aulas s'est exprimé ce mercredi sur les ondes de RMC. «Il y a plusieurs initiatives. Limiter le nombre de joueurs professionnels, pour éviter une trop grande masse salariale. Deuxièmement, avoir des joueurs formés en France : il en faudrait 8» , explique le président de l'Olympique Lyonnais.
Mais le patron des Gones voit plus loin et souhaite une règle plus stricte concernant les joueurs formés au club. «Avoir 4 joueurs formés par le centre de formation du club dans l'équipe qui joue le match. Au moins sur la feuille de match» , indique «JMA». Forcément, cela change beaucoup de choses sur une feuille de match de 18 joueurs. Rappelons que si l'Italie a adopté les quotas, le nombre de remplaçants sur le banc s'élève à 12, contre 7 en France. Cela laisse évidemment plus de liberté aux entraîneurs de l'autre côté des Alpes.
Un obstacle pour le PSG ? Aulas n'y croit pas...
Pas besoin de le cacher, cette réforme avantagerait l'OL d'Aulas qui s'appuie grandement sur son centre de formation. En revanche, elle constituerait un obstacle pour le Paris Saint-Germain, alors dans l'obligation de limiter ses achats de stars étrangères, même si le PSG n'a pas hésité à recruter des joueurs formés en France ces dernières années (Aurier, Kurzawa, Krychowiak, Ben Arfa) et fait confiance à des purs produits de son centre de formation (Rabiot, Areola, Kimpembe, Augustin). Une tendance qui fait d'ailleurs dire à certains que Paris ne s'est pas forcément renforcé cet été notamment.
«Je sais que Noël Le Graet (le président de la FFF, ndlr) y est favorable aussi, car ça a un impact sur les sélections. L'Italie l'a déjà imposé, je sais que l'Angleterre réfléchit malgré ses moyens considérables» , ajoute Aulas. Avant de se montrer également rassurant pour le PSG : «C'est dans son intérêt. A moyen terme, cela servira à tous, même au PSG.» Reste à savoir ce qu'en pensent les dirigeants parisiens dont l'objectif est de remporter la Ligue des Champions. De tels changements peuvent-ils aider Paris sur la scène continentale ? Pas sûr...
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