Margarita Louis-Dreyfus a tranché, le futur propriétaire de l'Olympique de Marseille sera Frank McCourt. Pourtant, un autre dossier était la source de beaucoup de fantasmes cet été puisqu'une rumeur annonçait des discussions avec des investisseurs iraniens. Cette piste a bien existé mais l'OM n'a pas été convaincu. Ce mercredi, L'Equipe explique les raisons de l'échec du projet Albatros, nom de code du dossier iranien.
Séduisant sur le papier
Ce projet était porté par plusieurs intermédiaires tels que l'un des avocats de François Hollande, Me Gilles Bérès, l'homme de réseaux Michel Goueffon ou encore Bernard Laporte. Ce dernier intégrera l'impresario portugais Paulo Tavares qui a travaillé sur le projet sportif en contactant Manuel Pellegrini pour le poste d'entraîneur, Luis Campos pour celui de directeur sportif et Leonardo pour le poste de vice-président. Rappelons que le Brésilien fait partie des pistes de McCourt pour devenir directeur sportif (voir ici). L'Equipe précise d'ailleurs qu'il n'avait pas rejeté l'idée de venir à l'OM à l'époque et avait demandé à être tenu au courant de l'avancée des discussions.
Sportivement, cela semblait séduisant sur le papier au vu des noms évoqués. Concernant le volet financier, plusieurs investisseurs étrangers, et pas seulement iraniens, sont concernés. En juin, une information circule concernant un budget compris entre 500 et 600 M€. De quoi faire saliver les fans olympiens. Si les garanties semblaient solides, avec des entreprises étatiques iraniennes prêtes à s'impliquer, dont la compagnie aérienne Iran Air, le projet ne répond finalement pas aux attentes de la banque Rothschild, mandatée par Margarita Louis-Dreyfus.
Un projet jugé peu crédible
«Cette piste a été vite abandonnée, et pas pour des raisons politiques. C'est une chose de dire qu'on a des moyens, une autre de les montrer. Ils ont fait du bruit, mais n'ont pas franchi les premiers paliers, ni rempli les tests de pré-qualification. Il y a eu des gens éconduits beaucoup plus sérieux. Une dizaine de projets, au moins, étaient plus crédibles» , explique un membre de l'entourage de «MLD» dans les colonnes du quotidien.
Douche froide du côté des investisseurs. «J'ai l'impression que cette affaire a capoté à cause d'ego mal placés et pas parce que notre dossier n'était pas solide» , confie l'un des intermédiaires à nos confrères. Chacun défendra logiquement sa version. En tout cas, c'est désormais McCourt qui aura désormais la tâche d'offrir aux supporters marseillais une équipe compétitive capable de lutter dans le haut de tableau et de prouver que «MLD» a fait le bon choix.
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