A Manchester United, le recrutement XXL ne suffit pas. Ou du moins pas encore. Difficile de ne pas pointer du doigt le Français Paul Pogba, devenu le joueur le plus cher de l'histoire avec son transfert à 105 millions d'euros, 5 millions d'euros de bonus, et dont les prestations sont loin d'être à la hauteur de son nouveau statut. Pourtant, le milieu de terrain n'est pas le Mancunien le plus critiqué de l'autre côté de la Manche.
Rooney sur le déclin ?
Pendant que le manager José Mourinho fait tout son possible pour attirer l'attention sur lui et non sur ses joueurs, la presse locale s'en prend à Wayne Rooney (30 ans). Il faut dire que l'attaquant anglais n'évolue pas du tout à son meilleur niveau depuis le début de la saison (seulement 1 but et 2 passes décisives en Premier League), et même depuis plusieurs mois, comme l'ont démontré ses performances décevantes pendant l'Euro 2016.
C'est pourquoi certains observateurs l'annoncent sur le déclin, pendant que d'autres le jugent en surpoids. En tout cas, celui qui évolue désormais au poste de meneur de jeu a plutôt tendance à tirer les Red Devils vers le bas, ce dont Mourinho s'est probablement aperçu même s'il a toujours défendu son lieutenant. D'ailleurs, le technicien ne s'est pas gêné pour affirmer que son brassard de capitaine ne lui accordait aucun privilège au sein de l'effectif.
L'avertissement de Mourinho
«Rooney immunisé ? Pas du tout. Wayne est le capitaine de l'équipe. Les joueurs ont confiance en lui, je lui fais confiance et il représente très bien le club en tant que joueur et en tant que personne. Mais dans le football, tout le monde est au même niveau et s'il doit aller sur le banc, il ira sur le banc, a prévenu le Portugais. S'il doit rester à la maison, il restera à la maison. (...) Il est notre capitaine, mais bien sûr, il n'y a pas de privilège. Il est un joueur comme les autres.»
Un joueur comme Paul Pogba, Henrikh Mkhitaryan ou Ander Herrera, trois alternatives capables de briller en numéro 10, la place que Rooney monopolise pour le moment. Reste à savoir si Mourinho, capable d'imposer des choix forts comme avec le banni Bastian Schweinsteiger, osera laisser le patron de son vestiaire sur le banc. Un tel choix ferait beaucoup de bruit en Angleterre, qui plus est lors de la réception du champion Leicester City ce samedi (13h30).
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