En s'imposant péniblement 1-0 face à Nancy le 1er octobre, le LOSC s'est donné un peu d'air en bas de classement, quittant la 20e pour la 18e place. Mais ce jour-là, tous les joueurs lillois n'avaient pas envie de célébrer ce succès. Et notamment Morgan Amalfitano, remplacé à la mi-temps par Yves Bissouma. Quelques minutes après un accrochage entre le milieu de terrain lillois et son entraîneur.
Alors que Frédéric Antonetti reproche à ses attaquants un manque de vitesse et de percussion après 45 premières minutes insipides, l'ancien Marseillais fait part de son désaccord. «C'est nous les joueurs qui sommes sur le terrain et je sais que je ne peux pas faire ça» , répond Amalfitano à son coach. Suit alors un échange assez houleux entre les deux hommes selon plusieurs membres du vestiaire lillois. Pas la version du Corse.
Antonetti minimise l'incident
«Il n'y a pas eu d'acte d'autorité. Je n'en ai pas besoin, assure Antonetti dans les colonnes de L'Equipe. Je la détiens. Je n'ai pas non plus de soucis avec Morgan. Il n'y a pas de tension. (...) J'ai déjà vécu des incidents beaucoup plus importants que celui-là dans ma carrière. (...) C'était une discussion comme on peut en avoir.» Peut-être. Mais on sait aussi que les relations entre l'entraîneur lillois et une partie de son vestiaire ne sont pas au beau fixe depuis quelques semaines.
Malgré la victoire face à Nancy, c'est un LOSC toujours peu serein qui se déplacera à Guingamp samedi pour le compte de la 9e journée de Ligue 1. Peu serein parce qu'en plus des mauvais résultats et des tensions au sein du groupe, l'infirmerie lilloise ne désemplit pas.
Rony Lopes à son tour à l'infirmerie
En Bretagne, Antonetti sera ainsi privé, en plus d'Eric Bauthéac, suspendu, de Marko Basa, touché au mollet, de Ryan Mendes, opéré d'une pubalgie, de Nicolas De Préville, blessé aux ischio-jambiers, et désormais également de Rony Lopes, touché à la cuisse avec les Espoirs portugais.
«Il est très difficile d'aligner deux fois de suite la même équipe, déplore l'entraîneur des Dogues dans L'Equipe. Mais j'ai arrêté d'expliquer les choses parce que les gens prennent ça pour des excuses. (...) Mais je n'ai pas ressenti de tensions à mon égard. Maintenant, je ne sais pas tout.» Des déclarations qui en disent long sur l'état d'esprit actuel de l'entraîneur lillois...
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