Voilà des déclarations qui devraient faire parler... Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça..., à paraître demain jeudi, François Hollande adresse quelques tacles aux footballeurs. Cet ouvrage réalisé par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme condense 61 entretiens avec le chef de l'Etat qui aborde notamment le thème du football, dont il est fan, sans langue de bois.
Les Bleus critiqués en 2012
Dans des propos tenus en 2012, Hollande critique l'équipe de France pendant l'Euro de cette même année. «Il n'y a pas d'attachement à cette équipe de France. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France» , jugeait-il à l'époque. Il faut dire que la sélection était alors marquée par des problèmes de comportement avec notamment Yann M'Vila, Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jérémy Ménez. Les deux derniers écoperont même respectivement d'une suspension de trois et un match en sélection.
Depuis, les Bleus ont retrouvé l'amour du public. «Vous n'avez pas gagné la Coupe mais vous avez gagné les coeurs. C'est inestimable» , avait d'ailleurs déclaré Hollande lors de la réception des Tricolores à l'Elysée au lendemain de la défaite en finale de l'Euro 2016 contre le Portugal (0-1 ap). Mais cela n'empêche pas le président de la République de penser que les footballeurs manquent d'éducation.
Les joueurs ont besoin de «la musculation de cerveau»
«On voit bien que sur l'expression, il y a une perte de niveau, assure Hollande. Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation. Ils ne sont pas préparés psychologiquement à savoir ce qu'est le bien, le mal.» Et le chef de l'Etat envisage alors une réforme de la formation. «La Fédération, c'est pas tellement des entraînements qu'elle devrait organiser, ce sont des formations. C'est de la musculation de cerveau» , assure-t-il.
Enfin, Karim Benzema n'échappe pas au jugement de Hollande, visiblement marqué par la sortie de l'attaquant du Real Madrid à l'encontre de Didier Deschamps qu'il accusait «d'avoir cédé à la pression d'une partie raciste de la France» . «Moralement, ce n'est pas un exemple, Benzema» , lâche le chef de l'Etat. Ces propos devraient susciter de nombreuses réactions...
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