L'histoire entre l'Olympique de Marseille et Franck Passi risque bien de se terminer en eau de boudin. Remercié de son poste d'entraîneur le 20 octobre dernier afin de faire place nette à Rudi Garcia et aux nouvelles ambitions de l'OM version Frank McCourt, ce fidèle parmi les fidèles a très mal vécu de se faire refouler à l'entrée du centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus mercredi alors qu'il se trouve toujours sous contrat jusqu'en juin 2018.
«Les dirigeants de l'OM prétendaient vouloir le garder, ils n'ont rien proposé à Franck et quand il s'est présenté hier (mercredi, ndlr), ils ont voulu lui remettre une lettre de mise à pied. C'était peut-être l'occasion de discuter», a regretté Maître Carlo-Alberto Brusa, dont Passi s'est attaché les services, dans les colonnes de L'Equipe.
L'avocat de Passi promet la guerre...
Du côté du club, la version diffère puisque la direction assure que Passi ne s'est pas présenté à la réunion prévue le 31 octobre pour faire le point sur sa situation, avant de réapparaître seulement mercredi. Face à cette réponse, l'avocat du technicien français déplore l'attitude des dirigeants olympiens.
«Un rendez-vous était prévu, mais je ne pouvais pas accompagner Franck. Dès que l'OM a su qu'il était représenté, il n'y a plus eu de rendez-vous. (…) Ce comportement est déloyal. L'OM lui a signifié son départ comme à une vieille chaussette», a dénoncé le juriste dans les colonnes de la Provence. «Ce qu'on lui fait est ignoble. Mais la situation n'est pas figée. La guerre va commencer et les premières batailles vont s'engager», a -t-il mis en garde en menaçant de s'attaquer au contrat du nouveau coach Rudi Garcia.
... et réclame même la suspension du contrat de Garcia !
«J'ai saisi la commission de juridique de la Ligue pour qu'elle tranche le contentieux entre Franck et l'Olympique de Marseille. C'est de sa compétence. Pour le moment, son contrat est toujours en cours et comme il n'est pas rompu, le contrat de Rudi Garcia ne peut pas être homologué. Sinon, les règles qui régissent le football sont violées», a estimé l'homme de loi auprès du quotidien sportif. «La LFP n'a pas pu enregistrer le contrat de Rudi Garcia. Je demande la suspension de ce contrat».
Après cette expérience comme numéro un, Passi ne «va pas entraîner l'équipe de CFA de l'OM» selon les mots mêmes de son avocat, rejetant donc toute hypothèse d'un reclassement au sein du club. La seule solution passerait donc par une rupture du contrat de l'intéressé, qui réclame non seulement le versement de ses salaires, estimés à 60 000 euros mensuels, jusqu'au terme de son contrat, mais également des dommages et intérêts. Mais avant d'entamer des négociations, d'abord faudrait-il que le fil du dialogue soit renoué entre les deux parties…
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