José Anigo laisse rarement indifférent. Celui qui a occupé le poste de directeur sportif, d'entraîneur ou encore de recruteur de l'Olympique de Marseille ne s'est pas fait que des amis chez les supporters marseillais. Ces derniers étaient d'ailleurs nombreux à attendre son départ. C'est chose faite depuis septembre.
Un licenciement confirmé
L'information n'avait pas été officialisée mais Anigo a confirmé son licenciement ce mardi sur les ondes de RMC. «J'ai été licencié purement et simplement au mois de septembre. Je m'y attendais un peu. Cela me fait de la peine que ce soit comme ça. Il y a les aspects financiers mais ça c'est rien du tout, c'est surtout les émotions, la vie qu'on y a passé... Mais c'est comme ça» , a-t-il regretté.
A 55 ans, celui qui avait emmené l'OM en finale de la Coupe de l'UEFA (défaite 0-2 contre Valence) en 2013-2014 n'a donc plus besoin de prendre de gants pour évoquer le club phocéen. Et visiblement, il avait des choses à dire... A commencer par un petit tacle concernant son ancien président Vincent Labrune, lui aussi désormais loin de Marseille.
Anigo s'interroge pour Labrune, la «blague» Boli
Souvent associé au «milieu marseillais» et à l'affaire des transferts douteux de l'OM, l'ancien directeur sportif marseillais ne comprend pas pourquoi l'ex-président olympien avait été placé sous le statut de témoin assisté. «Je trouve injuste que Labrune n'ait pas de problème avec la justice. Il était le chef et signataire. Ce qui me gêne c'est que Vincent Labrune, pour lui, n'est responsable de rien. Tous les transferts qui ont eu lieu, c'est la faute à tout le monde, mais lui qui était au sommet de la pyramide n'est concerné par absolument rien et ça me gêne» , a-t-il glissé. Mais Labrune n'est pas le seul à en prendre pour son grade...
C'est aussi le cas de Basile Boli, qui occupe le rôle d'ambassadeur du club. «Il n'en a pas de rôle Basile. Ça veut dire quoi ambassadeur ? Il faut arrêter la blague. Soit tu es directeur sportif, tu vas au front, tu assumes, tu prends des coups, mais tu ne peux pas expliquer aux gens que tu es ambassadeur. Tu n'es ambassadeur de rien du tout. Il a pris Michel, il l'a découpé en tranches médiatiquement et ça ne l'a pas gêné. Par contre, quand moi j'ai affronté Didier Deschamps, ça l'a froissé Basile. Il était avec Vincent Labrune, comme moi j'ai travaillé avec Labrune. Tu ne peux pas dire une fois que le mec est viré que tu n'étais pas avec lui» , a taclé Anigo.
Anigo «n'aime pas» Deschamps, la com' du projet McCourt
Son ennemi intime, Didier Deschamps, n'échappe pas aussi à la salve. «Je ne l'aime pas et il ne m'aime pas. Je respecte le joueur mais pas l'homme, a-t-il lancé. J'aurais dû laisser le club en 2010 à Deschamps et à son ami Bernès.» Quant au nouveau propriétaire Frank McCourt, Anigo ne tombe pas dans l'optimisme qui accompagne l'arrivée de l'Américain. «Dans le projet McCourt, il y a beaucoup de communication. Se balader avec la Ligue des Champions, c'est de la com'» , assure-t-il.
«Ce que je vois, c'est que Paris en est à 500 millions d'euros par an pour essayer de gagner la Ligue des champions et c'est très difficile de le faire. Je pense qu'il y a eu beaucoup de com'. (...) Après, il y a ce qu'on veut vendre et la réalité. Et je pense qu'entre les deux, il y a un monde. Ils ont intérêt à avoir des résultats rapidement car la patience, à Marseille, ça n'existe pas. Si ça ne le fait pas, ce sera pareil que sous l'ère Labrune», a-t-il prévenu. Anigo attend donc désormais des actes.
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