C'est la crise au Paris Saint-Germain ! Battu à Guingamp (1-2) samedi, le champion de France a déjà concédé sa 4e défaite en Ligue 1 cette saison et s'apprête à boucler la première partie de championnat à la 3e place. Une situation compliquée alors qu'il faudrait faire le plein de confiance avant de défier le FC Barcelone en 8e de finale de la Ligue des Champions au printemps…
Comme souvent dans pareil cas, l'entraîneur Unai Emery, dont la philosophie de jeu peine toujours à être pleinement assimilée par ses joueurs et qui semble tâtonner tactiquement, se retrouve en première ligne. Mais pour l'heure, le vestiaire et les dirigeants ne lâchent pas l'Espagnol. Tout en tentant de défendre son coach, le milieu de terrain Marco Verratti a d'ailleurs mis en exergue un autre problème, d'ordre mental.
L'implacable constat de Verratti
«On commence le match comme si on avait gagné. Le foot, ce n'est pas comme ça. L'an dernier, on gagnait parce qu'on entrait sur le terrain à 100 %», a souligné l'Italien dans les colonnes de L'Equipe. «On doit retrouver cela. C'est un moment très difficile dont on doit sortir tous ensemble. Ce n'est pas une question tactique ou un problème de coach, c'est dans la tête.»
Un constat corroboré par l'inhabituelle fébrilité dont fait preuve l'arrière-garde parisienne. Battue 9 fois sur les 10 derniers tirs cadrés concédés, la défense du PSG multiplie les erreurs individuelles, à l'image de son gardien, Alphonse Areola. Le PSG semble aussi payer l'absence de leader fort depuis le départ de Zlatan Ibrahimovic. Malgré son statut de capitaine, Thiago Silva peine à s'imposer pour sonner la révolte ou recadrer ses coéquipiers lors des moments de tensions, fréquents ces dernières semaines. Aux yeux du consultant Jean-Michel Larqué, le brassard est bien trop grand pour le Brésilien.
Marquinhos vole au secours de son capitaine
«Thiago Silva est un capitaine de pacotille. Il l'a prouvé avec le Brésil», a taclé l'ancien Stéphanois sur les ondes de RMC. «(A Guingamp) Il a fallu qu'il soit mené 2-0 pour qu'à un moment, en dehors de lever les bras, il commence à courir.» Un constat réfuté par le vestiaire parisien, qui fait front derrière O Monstro.
«Chacun a sa personnalité. On ne peut pas demander à Thiago Silva ou d'autres d'avoir le caractère de Zlatan Ibrahimovic. (...) On ne manque pas de leaders, on a des leaders différents», a nuancé le défenseur central Marquinhos sans vraiment convaincre sur le plateau du Canal Football Club. Pour permettre au PSG de sortir la tête de l'eau, les cadres du vestiaire francilien feraient bien de se faire entendre. Et ce dès mercredi (20h50) contre Lorient en championnat pour le dernier match de l'année civile…
D'après vous, le PSG paie-t-il effectivement son manque de leader ? Pour vous, qui doit prendre plus de responsabilités dans l'effectif actuel ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» …