le 02/02/2017 à 10h33

ASSE : Mounier raconte sa rocambolesque vraie fausse arrivée !

Mounier suivra finalement la L1 de loin...
Présenté par l'AS Saint-Etienne puis finalement reparti quelques jours plus tard, Anthony Mounier a connu une fin de mercato surréaliste. Le milieu offensif est revenu sur son départ précipité de l'ASSE provoqué par la haine d'une partie des supporters stéphanois.

Le mercato est parfois marqué par des rebondissements incroyables. Cela a été le cas cet hiver du côté de l'AS Saint-Etienne avec l'arrivée rocambolesque d'Anthony Mounier. Présenté à la presse vendredi, l'ancien Montpelliérain apparaît sur des photos avec le maillot des Verts à la main. Et pourtant, il ne portera jamais la tunique verte sur ses épaules.

Un accueil hostile

Dès son arrivée dans le Forez, le joueur de 29 ans a eu droit à un accueil glacial des fans de l'ASSE qui n'ont toujours pas digéré d'anciens propos hostiles à l'égard du club forézien. «Quand je suis descendu de l'avion, en arrivant à Saint-Etienne, j'ai effectivement commencé à recevoir plein de photos. C'était les banderoles. Je me suis dit que ça allait être chaud. Mais la direction pensait pouvoir gérer ça» , raconte Mounier dans les colonnes de L'Equipe.

Déterminé malgré tout à rester à Saint-Etienne, le joueur formé à Lyon était même prêt à changer son train de vie. «On a réfléchi à des solutions quitte à ce que je dorme au centre de formation pendant quatre-cinq mois, c'est vrai, quitte à ce qu'une personne de la sécurité soit avec moi au quotidien. J'étais prêt à rester tout seul, à faire des allers-retours pour voir ma famille. Parce que, dans ces conditions-là, c'était sûr, je laissais ma femme et mes enfants en Italie» , explique-t-il. Mais il n'a finalement pas eu à faire ce choix.

Un dialogue sans réussite

Malgré une rencontre entre la direction et les supporters, la situation ne s'est pas arrangée : «J'arrive, il y a Christophe Galtier, Dominique Rocheteau (coordinateur sportif) et Roland Romeyer (président du directoire) dans la pièce. Le président me dit : "On a rencontré les supporters, on pensait pouvoir les raisonner mais on avait en face de nous des gens qui ne voulaient rien savoir." Il était hors de question pour certains d'entre eux que je porte le maillot vert.»

Refusant de devenir «un poids» pour l'ASSE, Mounier ne se rendra pas au match contre Toulouse le samedi. «J'ai demandé à ne pas aller au match, ça ne servait à rien parce que, si les gens m'avaient vu en civil, ils auraient commencé à se poser des questions. Et si les supporters avaient commencé à m'insulter, les caméras auraient été braquées sur moi en tribune. Ça aurait pu être vécu comme une provocation de me voir assis à côté du président et de Dominique Rocheteau» , explique le joueur passé par Nice.

Des menaces

Une provocation dont Mounier n'avait pas besoin au vu des certaines menaces rapportées. «Un mec a dit au président qu'il était marié, avec enfants, mais que ça ne lui poserait pas de souci, s'il me croisait, de me démonter et qu'il était prêt à faire cinq ou six mois de prison, pas de problème ! C'est vraiment allé loin» , confie-t-il. Trop loin puisque le natif d'Aubenas a finalement décidé de quitter le Forez le dernier jour du mercato pour rejoindre l'Atalanta Bergame.

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Par Romain Rigaux, le 02/02/2017 à 10h33
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