le 27/02/2017 à 10h17

OM : surclassé par le PSG, Marseille s'est-il vu trop beau ?

Les Marseillais sont tombés de haut.
Balayé par le Paris Saint-Germain (1-5) dimanche en championnat, l'Olympique de Marseille a en partie payé sa philosophie trop ambitieuse face à un adversaire supérieur. Mal effectué, le pressing haut aura été fatal aux Phocéens, qui ne pouvaient pourtant pas non plus se contenter de défendre…

Concilier les ambitions du projet avec les moyens du présent. C'est le numéro d'équilibriste très délicat auquel l'Olympique de Marseille doit se livrer cette saison. Et dimanche, le club phocéen n'a pas pu éviter la chute en sombrant à domicile face au Paris Saint-Germain (1-5) à l'occasion de la 27e journée de Ligue 1.

Ambitieux après son succès la semaine précédente face à Rennes (2-0) et à la différence de l'aller (0-0) où il avait bétonné, l'OM avait cette fois-ci décidé de jouer plus haut et d'aller chercher les Franciliens en les pressant. Sauf que l'écart reste encore trop important entre les deux équipes et cette tactique n'a donc pas fonctionné. «Par rapport au projet de Marseille, je pense qu'ils veulent se voir tout de suite trop beau», a déploré le consultant Mickaël Landreau sur le plateau du Canal Football Club. Une analyse partagée par l'ancien entraîneur du PSG Paul Le Guen.

P. Le Guen - «si vous allez les chercher avec cette équipe-là…»

«Je trouve qu'il y a trop de doux rêveurs. Les intentions d'avant-match c'est d'aller les chercher, mais contre Paris vous avez des joueurs exceptionnels. Moi, je suis entraîneur de Marseille aujourd'hui, je me dis qu'il vaut mieux se regrouper dans son camp, resserrer les espaces pour se donner une chance de faire un résultat. Si vous allez les chercher avec cette équipe-là, c'est illusoire», a estimé le Breton.

Pas possible de bétonner

Pour ne rien arranger, le pressing phocéen a été réalisé de manière trop approximative et désorganisée. A l'image du deuxième but où André Franck Zambo Anguissa et Hiroki Sakai restent trop éloignés pour presser efficacement leurs adversaires, permettant à Javier Pastore de trouver Edinson Cavani dans la profondeur pour faire le break après seulement 16 minutes. «Tactiquement, ils ont déjoué. Au-delà de la qualité du PSG, ce n'est pas normal qu'un Anguissa soit à dix mètres d'un Verratti et que sa seule façon de réagir soit de rester sur ses appuis et de ne pas sortir», a analysé l'ancien Marseillais Habib Beye.

Pour autant, l'entraîneur Rudi Garcia avait-il vraiment le choix ? Son président Jacques-Henri Eyraud a martelé toute la semaine que l'OM ne signait pas pour un nul mais seulement pour la victoire. Et puis qu'aurait pensé le public du Stade Vélodrome, plus rempli que jamais (65 252 spectateurs), d'une équipe qui se contente de jouer bas à la maison face à son grand rival ? En attendant l'arrivée progressive de recrues d'envergure, l'OM devra résoudre ce dilemme pour les prochains Clasicos…

D'après vous, l'Olympique de Marseille aurait-il dû se contenter de défendre ? Quelle tactique utiliser lors des prochains Clasicos ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...

Par Romain Lantheaume, le 27/02/2017 à 10h17
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