La journée des Bleus
C'est une équipe de France soulagée qui a reçu successivement les félicitations du Premier ministre Dominique de Villepin, ravi de la «magnifique victoire» des Bleus, du ministre des Sports et de la Jeunesse Jean-François Lamour, persuadé qu'après avoir franchi ce difficile premier tour «tout est désormais permis» , et du président de la LFP François Thiriez, qui souhaite que «tous les Français» soient «derrière leur équipe» .
Trêve de compliments, il y a un huitième de finale contre la redoutable équipe d'Espagne à préparer. La journée a commencé tard, les joueurs n'ayant rejoint leur château qu'au milieu de la nuit. Les plus courageux ont fait un peu de marche ou de vélo le matin. Les remplaçants ont eu droit à un entraînement spécial l'après-midi, en public. Les autres se sont attelés à des exercices de récupération sur les terrains mis à leur disposition à Aerzen. Cette séance a duré un peu plus d'une heure. Aucun blessé ni suspendu n'est à déplorer.
Le fait du jour
Zidane est-il embarrassant ? Au vu du match de vendredi soir, auquel le capitaine des Bleus n'a pas participé pour cause de suspension, la formation tricolore semble plus à l'aise avec deux attaquants. On n'imagine mal Raymond Domenech mettre son numéro 10 sur le banc, ce qui serait d'ailleurs injuste après ses bonnes prestations lors des deux premiers matches. Zizou va-t-il être aligné en milieu gauche, à la place d'un Malouda moyen face au Togo ? «Vous en saurez plus lundi à l'issue du dernier entraînement» glisse l'énigmatique Domenech...
La déclaration
William Gallas : «Quand j'ai vu qu'on ratait beaucoup d'occasions et que le gardien adverse arrêtait tout, j'ai pensé qu'on allait sortir de la compétition» . Mikaël Silvestre : «En première période, on avait l'impression que ça ne tournerait jamais en notre faveur» . Plutôt que de se cacher derrière l'habituel discours rassurant, les Bleus l'avouent : eux aussi ont craint d'être éliminés.
Le baromètre des Français
En hausse
On parle peu de Fabien Barthez, et c'est plutôt bon signe : une nouvelle fois irréprochable face aux Eperviers, qui ont plusieurs fois frappé au but, le gardien de but de 34 ans a répondu, sur le terrain, à ceux qui ne le croyaient plus capable d'être titulaire en équipe de France.
En baisse
Louis Saha doit être désespéré : alors que la France avait besoin de marquer et qu'il s'était distingué quelques jours plus tôt en inscrivant quatre buts à une équipe de jeunes de Hanovre, le joueur de Manchester United n'est pas entré en jeu contre le Togo. Sa dernière apparition en sélection remonte au match contre la Suisse (0-0).
Du côté de l'Espagne...
Le sélectionneur espagnol Luis Aragones a pu voir ses onze remplaçants à l'oeuvre vendredi face à l'Arabie Saoudite (1-0). Trois succès en autant de rencontres, une attaque performante (8 buts), un effectif passé en revue, l'Espagne se présentera face aux Français dans une forme optimale. «Je suis convaincu que nous allons passer» a même osé Aragones.
Prochain match : Espagne-France mardi 27 juin à 21 heures (Hanovre).