le 28/06/2006 à 20h15

Le Journal du Mondial - N°22

Alors que le Mondial est en stand-by jusqu'à vendredi, l'heure est au premier bilan. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que cet événement est déjà une réussite, et qu'il semble bien difficile de dégager des favoris alors que toutes les équipes historiques sont encore en course.

C'est déjà une réussite

Depuis le 9 juin et le spectaculaire et festif Allemagne-Costa Rica (4-2), le monde a les yeux rivés sur l'Allemagne qui organise la 18e Coupe du monde. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce Mondial est d'ores et déjà une formidable réussite. Au niveau populaire, déjà, l'ambiance a été exceptionnelle à chaque match. On pouvait s'y attendre, évidemment, mais c'est toujours agréable d'assister à une telle mosaïque des peuples qui viennent et repartent le sourire aux lèvres quel que soit le résultat de leur équipe. Les Allemands aident beaucoup à cette ambiance on ne peut plus festive. A chaque match de la Mannschaft, c'est tout un pays qui s'embrase et qui vibre au rythme des passes de Ballack et des buts de Klose. Preuve flagrante, alors que Jürgen Klinsmann était fortement décrié avant le début de la compétition, plus personne aujourd'hui ne se permettrait de mettre en doute la tactique de l'ancien buteur allemand.

Ce Mondial est également une réussite sur le plan des infrastructures. Tous les stades sont magnifiques, probablement les plus beaux de l'histoire de la Coupe du monde. Même le stade de Leipzig, qui abrite d'habitude une équipe de division inférieure, est largement au niveau des autres. Tout a été étudié afin de faciliter l'accès aux tribunes, et on ne voit aucun attroupement aux abords d'un stade. Niveau organisation, les Allemands prouvent qu'ils sont au top. Sur le terrain, ce Mondial 2006 marque enfin un retour des grosses écuries au premier plan. Ainsi, en quarts de finale, seule l'Ukraine constitue une surprise. L'Allemagne, l'Argentine, l'Italie, l'Angleterre, le Portugal, le Brésil et la France sont présents, et pèsent 15 titres de champion du monde ! La dernière ligne droite annonce des rencontres exceptionnelles, de celles qui font la légende de la Coupe du monde. Une réussite sur toute la ligne, ce Mondial 2006. Et ce n'est pas terminé.

La question du jour : Y a-t-il un vrai favori pour la victoire ?

Allemagne-Argentine, Italie-Ukraine, Angleterre-Portugal et Brésil-France. Quatre quarts de finale de feu se présentent, et comment dégager un grand favori pour la victoire finale ? Portugal-Pays-Bas et Espagne-France ont prouvé que lorsque deux grosses équipes se rencontrent, il n'y a plus de favori, surtout lors d'une Coupe du monde. Sur la forme affichée depuis le début de la compétition, les deux favoris pour le titre seraient sans doute l'Allemagne et l'Argentine. Dommage, elles se rencontrent vendredi ! Le Brésil semble également un ton au dessus, car il est capable de placer une accélération fatale à n'importe quel moment, mais face une équipe de France retrouvée, rien n'est fait.

Même combat pour Angleterre-Portugal : comment dégager une équipe supérieure sur le papier, même si les Lusitaniens seront privés de Deco et Costinha, suspendus après l'insipide affrontement face aux Néerlandais ? Le plus déséquilibré paraît être Italie-Ukraine, d'autant plus que les partenaires de Shevchenko ont joué 120 minutes face aux Suisses. A priori, on pourrait assister à une revanche de la finale 2002 Allemagne-Brésil, le 9 juillet à Berlin, mais ces quarts de finale apparaissent aussi indécis que forts en tension et en émotion. Et en spectacle !

La phrase du jour : Oliver Kahn

« Il a été impeccable. Il donne par son calme, sa sérénité et par ses conseils beaucoup de sécurité à notre défense. Ce n'est pas un hasard si nous n'avons encaissé aucun but lors nos trois derniers matchs. Â»

Alors qu'on aurait pu penser il y a quelques mois qu'il n'accepterait pas de devenir gardien n°2 pour ce Mondial, Oliver Kahn est devenu une doublure exemplaire. Jens Lehmann est très loin d'être son meilleur ami, mais « King Kahn Â» a reconnu que depuis le début de la compétition, son compatriote faisait du bon boulot. Une nouvelle preuve de l'unification de tout le peuple allemand derrière son équipe.

Avant le début des quarts de finale vendredi, on peut déjà se féliciter d'assister à un Mondial de toute beauté, et qui est loin d'être terminé. Le meilleur de la compétition arrive, et ces deux jours de relâche rendent impatients huit peuples assoiffés de victoire…

Par Cédric Chapuis, le 28/06/2006 à 20h15
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