Le transfert de Neymar, acheté pour 222 millions d'euros au FC Barcelone, au Paris Saint-Germain, a forcément été félicité par les principaux acteurs du football français, heureux de voir débarquer une superstar mondiale dans le championnat de France. Une fois l'excitation passée, les réalités économiques reviennent sur la table.
Et comme souvent, c'est Jean-Michel Aulas qui s'est chargé de lancer le sujet. A l'issue de la victoire de l'Olympique Lyonnais sur Strasbourg (4-0) samedi, lors de la 1ère journée de Ligue 1, le président rhodanien a adressé un message au club de la capitale.
Pour Aulas, le PSG a beaucoup trop d'avance
Selon lui, le PSG instaure une concurrence déloyale avec le reste des équipes françaises. «Si Neymar était venu avec les prix des meilleurs joueurs de l'instant, peut-être que j'aurais trouvé les choses encore plus pertinentes, encore plus formidables. Là, on a l'impression que ce n'est plus une question d'organisation. C'est une organisation uniquement de puissance financière» , a indiqué le patron de l'OL en zone mixte.
«Vous avez la chance d'avoir du pétrole ou du gaz sous les pieds et vous pouvez vous payer tout ce que vous voulez ou vous ne les avez pas et dans ce cas-là vous êtes obligés de combattre pied à pied pour essayer d'avoir les deux places européennes qui rapportent de l'argent» , s'est plaint l'homme d'affaires.
Aulas a une demande pour Nasser
Mais Aulas ne s'est pas arrêté en si bon chemin. «J'aimerais que tous les clubs français puissent non seulement avoir le financement adéquat et aussi tous les sponsors et partenaires qataris qui vont avec car ça fait une différence. Ce matin (samedi, ndlr), je lisais une hiérarchie des budgets des clubs. On annonçait le PSG à 550 millions d'euros. Je pense que vous pouvez en rajouter 150 ou 200 de plus. Donc ça fait quand même le plus gros budget mondial des clubs européens sans avoir les ressources» , a constaté le dirigeant lyonnais.
Et de conclure : «C'est uniquement du financement exogène par rapport aux qualités de ressources. Donc voilà, c'est un sentiment mitigé. Nasser a fait un coup fantastique mais il faut qu'il mesure la chance qu'il a et surtout qu'il ne vienne pas trop perturber l'ordre économique de la Ligue 1 car j'imagine toujours que demain le Qatar ne soit plus là et je me dis qu'est-ce qu'il arriverait au football français.» On attend impatiemment la réponse des décideurs parisiens.
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