On a coutume de dire dans le football moderne qu'il n'y a plus de petites équipes. L'équipe de France, emmenée par son capitaine Patrick Vieira, devra donc avant tout se méfier d'un pêché d'orgueuil et ne pas prendre à la légère la résistance que va lui opposer la Géorgie. Les éliminatoires de la Coupe du monde 2006 sont là pour rappeler que la France sera dans l'obligation de fournir une grosse prestation pour ne pas se faire peur. Ce match sera l'occasion d'observer les retours de Lilian Thuram et Claude Makélélé, venus vivre une énième aventure en Bleu. Ce sera également la première sortie en compétition officielle des Tricolores sans Zinedine Zidane. L'enjeu pour la sélection de Raymond Domenech est simple : prendre trois points très importants dans l'optique de la qualification et se préparer au mieux pour le choc du mercredi 6 septembre au Stade de France face à l'Italie, dans ce qui sera un remake de la finale du dernier Mondial remportée par les Transalpins aux tirs au but (1-1, 5 t.a.b à 4).
La forme du moment
Classée 84e au classement FIFA, la Géorgie est une très jeune nation de football (affiliée à la FIFA en 1992). Elle n'a jamais connu les honneurs d'une qualification pour une grande compétition internationale, ce qui peut se révéler être un facteur de motivation clé. Le sélectionneur allemand Klaus Toppmöller possède une belle expérience puisqu'il a conduit le Bayer Leverkusen en finale de la Champion's League en 2002 (défaite face au Real Madrid de Zidane sur le score de 2 buts à 1) mais aussi vers les sommets de la Bundesliga. Arrivé en poste il y a peu, il tente de communiquer ce vécu à un groupe qui manque cruellement de joueurs expatriés dans les grands championnats européens. Pourtant, l'équipe de France devra se méfier car la Géorgie sort d'un match plein aux Iles Féroé, où elle a étrillé les locaux sur le score sans appel de 6 buts à 0. L'équipe géorgienne s'appuie sur la solidité de Zurab Khizanishvili (Blackburn Rovers) en défense, la précision de Levan Kobiashvili (Schalke 04) au milieu du terrain et sur l'opportunisme de Shota Arveladze (AZ Alkmaar) en attaque.
Classée 4e au classement FIFA, la France surfe sur la vague de ses prestations en Coupe du monde. Pour sa rentrée, elle est allée chercher une belle victoire en Bosnie-Herzégovine au cours d'un match d'hommes (1-2), qui l'a mis dans des conditions proches de celles que l'on pourrait voir du côté du Stade Boris Paichadze de Tbilissi, plein pour l'occasion. On assistera au retour en défense centrale de Lilian Thuram, qui a finalement choisi de poursuivre l'aventure. A l'inverse, le cas Claude Makélélé pose problème. Il souhaite mettre un terme à sa carrière internationale mais est contraint de jouer à cause de l'entêtement du sélectionneur national. Cette situation pèsera-t-elle sur le ou les joueurs lors de la rencontre ? Pour ramener la victoire, la France s'appuiera sur un Coupet irréprochable avec l'Olympique Lyonnais, sur un Vieira en grande forme (doublé en Supercoupe d'Italie le week-end dernier), sur la fraîcheur de Ribéry et sur la réussite de Saha (leader en Premier League avec Machester United).
Revue d'effectifs
Toppmöller pourra compter sur un groupe solide de 22 joueurs. Seuls absents de marque, l'habituel capitaine et star de la sélection, le défenseur du Milan AC Khakhaber Kaladze ainsi que le rugueux stoppeur du SC Fribourg Otar Khizaneishvili, tous deux blessés.
Le sélectionneur Raymond Domenech pourra compter sur un groupe de 20 joueurs où la seule incertitude demeure l'état physique du buteur de la Juventus de Turin David Trezeguet. Aucune autre blessure n'est à signaler.
Les équipes probables
Géorgie : Lomaia - Khizanishvili, Kandelaki, Shashiashvili, Imedashvili - Tsikitishvili, Kobiashvili, Gogua, Kinkladze - Arveladze, Iashvili
France : Coupet - Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal - Ribéry, Makélélé, Vieira, Malouda - Henry, Saha
L'équipe de France devra se montrer solide pour rapporter la victoire de son premier déplacement en Géorgie. Histoire de se rassurer avant la réception mercredi des champions du monde italiens.