Les enjeux :
Si les Canaris savent bien réagir à l'extérieur (victoire notamment contre Bastia 1-3), en revanche ils inquiètent leurs supporters à domicile. Lyon, puis le PSG se sont imposés sur un score minimum et contre le cours global du jeu. Pour la venue du leader monégasque, l'occasion semble bien trop belle pour reconquérir la Beaujoire. Da Rocha est absent de ce rendez-vous. Mais Landreau est revenu. Voilà un atout supplémentaire pour assurer les arrières. Toulalan évoluera coté gauche en début de rencontre. Mais Amisse a prévenu : «pour pouvoir s'imposer, il faudra priver l'AS Monaco de ballons et cela passe par une domination en milieu de terrain.»
Dans les rangs monégasques, on reste très serein. La qualification pour le prochain tour de la Ligue des Champions est acquise. Les victoires s'accumulent en championnat. Le style de jeu pratiqué séduit et se veut très efficace. Morientes, Prso, Giuly ou encore Rothen sont en grande forme. Toutefois, ce dernier est absent ce soir (malade), remplacé par Plasil. Le capitaine reste sur le banc. Deschamps peut compter sur l'enthousiasme et la sérénité de tout un effectif.
Les meilleures actions :
- Hommage émouvant aux personnes décédées sur les Chantiers de l'Atlantique avec une minute de silence. Un certain nombre de supporters n'hésitant pas à venir régulièrement depuis Saint-Nazaire, situé à une cinquantaine de kilomètres.
- Landreau boxe le ballon, suite au premier corner monégasque (3').
- Rodriguez écarte le danger de la tête, suite à un beau centre de Ahamada en direction de Pujol (7').
- Ahamada profite d'un coup-franc pour tenter sa chance. Le ballon file de peu à gauche des cages de Roma (10').
- Landreau se couche sur une tentative en force de Morientes (12').
- La domination se veut nantaise, mais les Monégasques contrôlent la situation et laissent venir.
- Toulalan manque d'ouvrir le score, suite à une frappe du pied droit. La défense monégasque écarte le danger sur sa ligne (36').
- Monsieur Kalt signale déjà la première mi-temps. Le spectacle ne fut pas de grande qualité, mais les Nantais montrent qu'ils ont de l'envie.
- A la reprise, Monaco accélère son jeu. Evra centre pour Morientes qui ajuste une bonne tête, d'un rien au-dessus (46').
- L'une des plus belles actions collective nantaise. Ziani adresse le ballon à Armand, par-dessus Ibarra. Armand enchaîne aussitôt et centre pour Pujol qui lâche une reprise de volée. Roma doit intervenir au niveau de son montant droit pour écarter le danger en corner (51').
- Armand adresse un centre tir qui manque de tromper Roma (61'). Les Canaris ne désespèrent pas de trouver l'ouverture.
- Giuly rentre à la place de Plasil et vient assister Morientes et Prso en pointe (67').
- Sur un ballon perdu de Berson, Morientes récupère et décale pour Bernardi. Ce dernier décoche une frappe puissante et enveloppée des vingt mètres, sur laquelle Landreau ne peut absolument rien (0-1, Bernardi, 76'). Monaco inscrit un but au moment idéal.
- Suite à un corner nantais, Yepes place une belle tête qui est sauvée sur la ligne (83').
- Dernière grosse occasion de la rencontre, avec un duel entre Evra et Landreau. Le portier nantais s'impose (90'). Mais il est déjà trop tard. La Beaujoire adresse son mécontentement.
La prestation des Nantais :
Pour une équipe qui devait convaincre à domicile et ne pas laisser s'ancrer le signe indien, les Canaris ont failli à leur mission. La pelouse glissante n'excuse pas tout. Cela s'avère dommage, d'autant qu'il y a du talent dans cet effectif. Lors des confrontations contre les ténors, les Canaris n'arrivent pas à prendre la mesure de la rencontre, s'exposant ainsi au danger et à un résultat défavorable au final. D'autant plus regrettable que les Nantais n'ont pas cessé de vouloir porter le danger en première période, se montrant très offensifs sur les cotés avec Toulalan et Fae. La rentrée de Vahirua, à la place de Pujol, n'aura pas apporté la solution.
La prestation des Monégasques :
Moins habiles et prestigieux que lors de leurs précédentes rencontres, les Monégasques se sont extirpés avec brio du piège nantais. Les joueurs de la principauté se sont montrés plus inspirés en milieu de terrain que leurs adversaires. La défense centrale, conduite par le duo Squillaci-Rodriguez, s'est voulue absolument intraitable, ne laissant rien au hasard. Les Nantais étant obligés de tenter leur chance de loin pour espérer ouvrir le score. La différence est intervenue, suite à l'excellente rentrée en jeu de Giuly. L'habituel capitaine monégasque est venu renforcer le duo d'attaque Prso-Morientes et a déstabilisé la relative sérénité nantaise en défense, en imposant un jeu plus haut.
Conclusion :
Et de trois pour les Canaris ! Après Lyon et le PSG, c'est au tour de Monaco de s'imposer et d'indiquer aux Canaris tout le travail qu'il reste à effectuer à domicile pour espérer rester dans la course à la coupe d'Europe. Monaco s'envole et compte désormais six points d'avance sur Lyon et pas moins de quatorze points sur le septième, une certaine équipe nantaise. Irrattrapable ?
Fiche technique :
Nantes 0-1 Monaco (0-0)
Stade de la Beaujoire / Spectateurs : 36 000 environ
Arbitre : P. Kalt
But : Bernardi (76')
Avertissements : Berson (12'), Ahamada (23') / Plasil (29'), Ibarra (40'), Cissé (93')
Les équipes :
Nantes : Landreau (cap), Savinaud, Yepes, Gillet, Fae, Toulalan, Berson, Armand, Ziani, Ahamada (Glombard, 75'), Pujol (Vahirua, 75')
Monaco : Roma, Ibarra (Givet, 59'), Squillaci, Rodriguez (cap), Evra, Cissé, Zikos, Bernardi, Plasil (Giuly, 67'), Prso, Morientes