«C'est un super personnage, qui a un impact positif.» Mardi, Frank McCourt restait enthousiaste au moment d'évoquer Patrice Evra dans un entretien accordé à La Provence. Si le discours concernant le latéral gauche de 36 ans reste positif, tout n'est pas rose en interne pour l'ancien joueur de la Juventus Turin.
Fébrile en début de saison, Evra s'est fait doubler par Jordan Amavi ces dernières semaines. Depuis début septembre, l'international français n'a ainsi disputé que trois rencontres. Agacé dans un premier temps d'avoir perdu sa place, «Tonton Pat» accuse un peu le coup. Selon L'Equipe, le natif de Dakar connaît une légère baisse de moral et on observe un retrait progressif dans la vie du groupe.
Evra joue «les matchs Coca-Cola»
Cela ne signifie pas qu'Evra se met à l'écart. Il continue de conseiller Amavi et Bouna Sarr, qui apprend le métier de latéral droit cette saison. Mais son enthousiasme a perdu de son éclat. «Désormais, je joue les matchs Coca-Cola» , a-t-il lâché dans des propos relayés par le quotidien sportif. Entendez les matchs de Ligue Europa avec ses titularisations contre Salzbourg (0-1) et le Vitoria Guimaraes (2-1).
Contre le Paris Saint-Germain (2-2), dimanche dernier, Evra n'était pas dans le groupe. Officiellement, il était malade. D'après nos confrères, Rudi Garcia est conscient du désamour du public marseillais avec son joueur et souhaite désormais plutôt lui faire jouer les matchs à l'extérieur. Cela pourrait être le cas dimanche à Lille, surtout qu'Amavi est suspendu pour cette rencontre.
Un départ en janvier ?
Forcément, la question d'un départ va se poser en janvier pour Evra. Sous contrat jusqu'en juin 2018, le défenseur aurait déjà prévu d'étudier les offres cet hiver. Du côté de l'OM, on continue de louer ses qualités. «Il y a des choix sportifs parfois difficiles mais nous avons beaucoup d'échéances à venir. Nous aurons besoin de lui. C'est un grand professionnel, exemplaire dans son implication, qui ne cesse de conseiller les jeunes» , confie le président Jacques-Henri Eyraud.
Davantage mis en avant pour son rôle de «grand frère» plutôt que celui de joueur, Evra est sans doute conscient qu'il ne sera pas retenu si une belle opportunité se présente. L'OM ne serait pas contre voir partir un salaire de 2,5 millions d'euros net, surtout pour un joueur qui ne donne plus satisfaction sur le terrain. Reste à savoir si une formation sera prête à lui proposer autant cet hiver pour l'inciter à partir. Pas sûr...
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