le 05/10/2006 à 23h04

EdF : W. Sagnol - "Il y a eu un déclic"

Willy Sagnol, le défenseur de l'équipe de France, va mieux. Touché à une cuisse, la semaine dernière en Ligue des Champions, le joueur du Bayern Munich devrait finalement tenir sa place samedi face à l'Ecosse. Il nous parle de cette rencontre, en exclusivité pour Maxifoot.

L'équipe de France n'est plus la même depuis le mondial allemand. Elle dégage une impression de puissance et de sérénité. Le retrait de Zinédine Zidane n'aura finalement pas changé la donne. Non, ces Bleus là ont un but, se qualifier pour le prochain Euro 2008. Rien à voir avec l'équipe peu sûre d'elle, fébrile en défense et maladroite en attaque. Willy Sagnol, l'un des piliers de ce groupe, nous en explique les principales raisons.

Comment vous sentez-vous physiquement ?

Ça va mieux, je me suis bien reposé. Je n'ai pas voulu prendre de risque après la béquille que je me suis prise la semaine dernière face à l'Inter Milan en Ligue des Champions. Désormais, je me sens apte à jouer samedi.

Comment expliquez-vous que l'équipe de France soit décimée par les blessures ?

Vous savez, depuis le début de la saison, on est tous très sollicités. Moi, personnellement, je ne compte même plus le nombre de matchs que j'ai disputé avec le Bayern. Forcément, nos organismes ont besoin de souffler un peu. Heureusement, ce ne sont que des petits bobos.

Après votre dernière victoire convaincante face à l'Italie, comment abordez vous ce déplacement en Ecosse ?

On s'attend à une rencontre compliquée, dans une grosse ambiance. Même si les Ecossais ne sont pas favoris, il faudra quand même s'en méfier. Ils ont, pour l'instant, réalisé un bon début d'éliminatoires. Ils jouent de façon très directe, avec beaucoup de longs ballons en profondeur. Il faudra rester attentifs, être forts dans les duels pour imposer notre jeu. Attention à ne pas se laisser entraîner dans un rythme qui n'est pas le notre.

Peut-on comparer ce match à celui que vous avez disputez face à l'Irlande lors des qualifications au mondial ?

Non, à Dublin, on était dans l'obligation de gagner pour pouvoir se qualifier. Aujourd'hui, les choses sont différentes. La France a bien entamé cette campagne d'éliminatoires. Je ne dirai pas qu'on a le droit à l'erreur, mais si nous faisons un faux pas, ce n'est pas catastrophique. Maintenant, c'est clair que si on prend les trois points, c'est mieux.

La présence de sept joueurs lyonnais dans le groupe est-elle un avantage ?

Oui, c'est sûr. Quand on voit Eric Abidal et «Flo» Malouda sur notre flanc gauche, c'est fort ! Leur performance en club rejaillit sur la sélection. C'est une bonne chose. Après, moi, en tant que stéphanois, si je trouvais leur présence pesante, je crois que je ne viendrai plus. (Rires).

Les relations avec Raymond Domenech se sont-elles également améliorées ?

Oui, ça se passe mieux. Pendant le mondial, après le match face au Togo et celui face à l'Espagne, il y a eu un déclic. On fonctionne de manière beaucoup plus simple. Nous, joueurs, avons plus de responsabilités. En retour, nous lui faisons également beaucoup plus confiance. Ça marche dans les deux sens. Le plus important, c'est qu'on soit resté dans la continuité de la Coupe du Monde. L'équipe de France a toujours été respectée. Désormais, elle fait à nouveau peur.

Formé à l'AS Saint-Étienne, Willy Sagnol s'envole en principauté après deux saisons passées chez les Verts. A Monaco, il s'impose rapidement et découvre pour la première fois, les joies de la Ligue des Champions. Sa carrière prend un tournant en 2000 lorsqu'il rejoint le Bayern Munich dont il est toujours aujourd'hui l'un des cadres.

Par Emery Taisne, le 05/10/2006 à 23h04
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